nom complet : park cameron. | surnom(s) : cam' ou came (prononcé -mi à la fin). | âge & sexe : 19 ans, masculin. | date et lieu de naissance : 11 janvier 1993. | nationalité : coréenne. | orientation sexuelle : à déterminer. | statut civil : célibataire. | profession : étudiant. | avatar : park hyeong seok. | groupe désiré : sil-yeon.

Peur du rejet, crainte de l’abandon, instabilité de l’humeur, impulsivité, perturbation de l’identité ; un adolescent troublé, un adolescent malade. On appelle ça un trouble de la personnalité limite, ou encore borderline. Le diagnostique est tombé à ses douze ans, mais pour comprendre comment il en est arrivé là, il faut remonter beaucoup plus loin dans le temps. A vrai dire, tout a commencé dès ses débuts sur Terre.

« Je m’appelais Kim Alexander. »

Les Kim sont une grande famille. Une famille qui touche et règne sur beaucoup de domaines. Tout avait commencé doucement, avec la fondation d’une petite entreprise informatique. Chaque année, ils ont monté une nouvelle marche de cet escalier qui mène au pouvoir. Plus qu’une multinationale, on parle désormais d’une entreprise mondiale mais pourtant discrète car au service de différents gouvernements, parfois rivaux. Les rapports aux clients sont complexes et distants. Il ne s’agit pas seulement de vendre du matériel ou de le pirater. Ils créent des protections ou les piratent. Ils sont riches. Ils mentent tout le temps. Même à leur pauvre fils.
Alexander est le deuxième de la famille. A l’époque, il s’entendait très bien avec son grand frère, et passait tout son temps avec lui. Il n’y avait aucune rivalité, juste de l’amour mais malheureusement cela n’a pas duré. Son père instaura entre eux une sorte de compétition. C’était à celui qui aurait les meilleurs résultats, ou qui serait le plus sage, le plus calme, le plus exemplaire. Alexander a été très vite dépassé par cela. Il n’y arrivait pas aussi bien que son ainé. Il devait beaucoup plus travailler. Ses camarades le méprisaient alors que tout le monde adorait son frère. Il réussit tout de même à épater son père une seule fois, l’unique : quand l’institutrice proposa de lui faire sauter une classe. Il brilla à ses yeux cet unique fois, lui fit pleins de promesses, et lui offrit pleins de cadeaux. Puis le lendemain, déjà plus rien. Il prenait son frère à part, ils faisaient pleins de choses ensemble, et lui semblait-il, complotaient dans son dos.
Là, vinrent les premières angoisses. Il avait l’impression que tout le monde le mettait à l’écart ou bien qu’ils se préparaient à fuir sans lui. Il craignait l’abandon car dans les yeux de son père, il n’y avait que son frère. Il comprit très vite qu’il était oublié. Et cela lui fit mal, tellement mal.

Il commença les excentricités, les colères, et la mutilation. Il s’habillait comme un gothique, et son père ne cessait de lui répéter qu’il était la honte de la famille, que tout New York se moquait de lui. Il idéalisait tellement son père, il voulait tellement lui plaire mais il n’y arrivait pas. Une fois en garçon sage, une fois en punk. Alexander se cherchait, et ne s’est toujours pas trouvé. Il ne sait pas qui il est, il a peur de ce qu’il est et essaye sans cesse de nouvelles choses dans le but d’attirer l’attention, ce qui ne marche pas toujours.
Il entretenait une relation fusionnelle avec sa mère. Il la mettait réellement sur un piédestal et se dénigrait totalement face à elle. Il arrivait qu’il lui dise qu’il n’était qu’une erreur et qu’elle n’aurait pas dû le mettre au monde. Elle essayait de l’apaiser mais elle n’y arrivait pas. Alexander continuait à être ce garçon violent et colérique, ce garçon blessé bientôt au cœur brisé. Cette femme était comme celle de sa vie, il l’aimait déraisonnablement. Alors quand du jour au lendemain elle quitta la maison et disparut sans rien lui dire, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Il craignait tellement l’abandon, et là, celle pour qui il aurait tout donné le laissait tomber.
Dans la même année, les médecins ont découvert qu’il était malade. Malade mentalement parlant. Son père ne voulait pas y croire mais surtout il ne voulait pas d’un fou comme fils. Il paya une petite fortune pour l’envoyer dans un asile à l’autre bout du globe, dans un coin perdu et désert. Il signa également une feuille qui indiquait qu’il n’aurait droit à aucune visite et surtout qu’il ne pourra jamais retrouver sa famille. Abandon, trahison.

A ses dix-huit ans, puisqu’il était majeur et qu’il fallait faire de la place, on l’expédia dehors. On lui donna un faux nom de famille, une nouvelle identité, une chance de repartir à zéro mais en fait, on se débarrassait juste de lui et Alexander le comprit. Il n’est pas bête, au contraire, il est très intelligent. Il est juste malade.
Sa destination fut la Corée où un homme en noir l’accueillit à l’aéroport avec d’autres nouveaux papiers. Un compte en banque que son père avait rempli pour qu’il ne manque de rien mais surtout pour qu’il ne cherche pas à le joindre, et les clés d’un appartement. D’origine coréenne, il se débrouilla pour apprendre très vite la langue et se souvenir des mots de sa grand-mère. Il s’inscrit à l’université et chercha un petit boulot pour être sur de ne pas se retrouver à la rue. Un petit mec normal en apparence, mais seulement en apparence.

« Je m’appelle Park Cameron. »

Cameron, lorsqu’il se sent bien et qu’il a pris ses calmants, est un adolescent plutôt normal mais très solitaire. Il a du mal à apprécier la compagnie et se méfie de tout le monde. Il parait donc calme, assis dans son coin avec son livre ou ses écouteurs, mais en réalité il est presque constamment angoissé et le stress peut l’envahir rapidement. Il faut alors l’éviter, ou sinon c’est prendre le risque de l’énerver et quand on l’énerve il peut devenir dangereux à la fois pour les autres et pour lui-même. Cameron se mutile, se fait du mal, tout ça parce qu’il ne se supporte pas et parce qu’il n’arrive pas à supporter la vie. Il se cherche sans se trouver et s’essaye à toutes les excentricités : drogue ou expérience capillaire. Il vit légèrement dans l’excès. De ce fait il a du mal à gérer son argent d’où le fait qu’il travaille à mi-temps dans une superette. Autre chose à savoir, il est très sensible, véritablement à fleur de peau. Il pleure et s’énerve pour rien. Très impulsif, il peut être difficile à suivre. Il est également effrayé en permanence. Il a peur qu’on le rejette c’est pourquoi il ne s’intègre pas, il a peur de l’abandon c’est pourquoi il ne s’attache pas. Pour lui, tout est compliqué. Même ce qui parait simple ne l’est pas. Son trouble l’empêche de vivre normalement mais il n’arrive pas à guérir. Peut être faudrait-il quelqu’un pour lui montrer qu’il n’est pas seul ? En attendant, Cameron garde la tête plongée dans ses livres. Il étudie le commerce tout en pensant à son père. Il veut encore lui montrer qu’il est bon, il est toujours dans cet optique là. Cette obsession ne s’en va pas. Cameron ne va pas bien, non, il ne s’en sort pas .

◗ si je te dis " amour " ... à quoi tu penses ? Je pense à ma maman. Je l'aimais ma maman. Je l'aimais tellement. Je ne comprend pas pourquoi elle m'a laissé. J'aimerais qu'elle revienne parce qu'elle me manque. Je crois que ça fait mal l'amour, que ça fait toujours mal. On nous abandonne toujours, tôt ou tard. ◗ le coup-de-foudre, tu l'as déjà vécu ? qu'en penses-tu ? Cela n'existe pas. Je ne peux pas aimer quelqu'un. Je ne veux pas aimer quelqu'un. Et puis, je ne sais pas comment on peut aimer quelqu'un d'un seul coup. C'est déjà tellement difficile de m'aimer moi-même, comment pourrais-je aimer quelqu'un d'autre sans être sur qu'on ne me laissera pas. ◗ comment te comportes-tu avec tes conquêtes ? Je n'en ai jamais eu vraiment. J'ai déjà embrassé des gens. Des filles et des garçons. Je ne suis jamais allé plus loin. Je fais toujours des crises après car j'ai trop peur du contact avec les autres, même physique, surtout physique. Je garde mes distances. ◗ qu'est-ce que tu recherches en particulier chez quelqu'un ? Je crois que j'aimerais bien quelqu'un qui m'aime pour de vrai. Juste ça, juste quelqu'un qui m'aime et qui ne m'abandonnera jamais, quelqu'un qui donnerait sa vie pour moi, quelqu'un qui m'accepterait comme je suis, malgré mes problèmes, malgré mon passé. es-tu déjà tombé amoureux ? Je ne crois pas, en fait, je ne veux pas. Mais ça doit être bien de tomber amoureux. On doit se sentir bien. Peut être que c'est ce qu'il me faut pour aller mieux, pour guérir. J'ai vraiment envie de guérir, et j'ai besoin d'amour pour ça, j'en suis presque sur. ◗ est-ce que ton cœur à déjà été brisé par quelqu'un ? Ma famille entière m'a brisée le coeur. Je leur en veux, et en même temps je ne les déteste pas. Je les aime toujours. C'est juste que si eux l'ont fait, n'importe qui peut le faire, alors j'évite les relations, et ainsi personne ne peut me fera du mal. Je jure qu'on ne me fera plus jamais de mal.