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 Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.

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Ahn Hyo Na

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MessageSujet: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Sam 8 Déc - 22:03

Tenue du soir, bonsoir.

Encore une soirée à exercer la seule chose que je savais vraiment faire, mais j’exerçais ce talent d'une manière que je n'appréciais pas tant que sa. Je jouais les même morceaux les trois quart des soirées, et jamais, au bon dieu jamais, le registre du morceau changeait. Sa variait entre Bach et Mozart, et quelques autres artistes avec des noms allemands qui étaient bien trop compliqués pour mon esprit bien trop simple. Je ne chantais pas dans ses soirs là. Il n'y avait que lors des rares Bar Mitzvah dans lesquelles j'étais invitée pour travailler que je chantais un peu, ou lorsqu'on me demandait une commande spéciale dans la soirée que je chantais. Et la dernière fois que j'avais eu une commande, c'était une chanson d'amour que par miracle, je connaissais. Je ne tarda pas à remballer mes affaires, les rangeant dans mon habituel sac à main en cuir blanc de la marque Chanel, et avant que je n'ai le temps d'enfiler ma longue veste bleue, mon patron venait pour me donner une nouvelle invitation pour une soirée où j'allais chanter et exercer piano et guitare. Sur le papier, il y avait quelques chansons que je connaissais déjà, mais, à peine. Il fallait que j'en révise pas mal.. Tout sa, pour dans deux semaines. Ahah. J'étais peut-être une virtuose mais, j'étais pas experte pour apprendre toute les paroles.. Je me força a accepter quand je vis la somme à la clef. J'pouvais pas laisser passer sa. Rien qu'avec cet argent, je payais deux mois de loyer quoi.. Une réception privée, aussi, fallait dire..

Mon patron me laissa, retournant téléphoner à l'homme qui faisait cette réception. Et j'en profita pour ranger l'enveloppe dans mon sac, tout en enfilant ma veste, pour de bon. Je donna quelques coups sur les plis de ma robe, et fila en vitesse de ce bar qui puait l'alcool à plein nez. Je fouilla un instant dans mon sac, une fois dehors, pour chopper mon paquet de Vogue où il restait un peu moins de la moitié de la contenance habituelle, et mon portable. J'ai enfilé les écouteurs dans mes oreilles et ai lancé une playlist au hasard.

Il n'y avait que dix minutes de marche qui séparait le bar où je travaillais et mon appartement, où du moins l'immeuble où il y avait mon appartement. J'ai retiré un de mes écouteurs, ai glissé une cigarette entre mes lèvres et ai chantonné doucement la chanson qui se diffusait dans mes oreilles sans me soucier que les gens puissent m'entendre. De toute façon, il m'entendait tout le temps, que ce soit le matin, le soir où le midi, je chantais tellement souvent.. Et c'était pas comme si je chantais comme une poule qu'on égorgeait.

Je fermais les yeux, savant exactement où mes pas me mèneraient, et je ne risquais sûrement pas de rencontrer quelqu'un à cette heure-ci, enfin, je pensais pas.. En plus, cette chanson avait beau parler d'une rupture, elle me boostait. « We are never ever ever getting back together .. ! »Je me suis même surprise à mimer les gestes à la guitare dans les airs. Je faisais du Air guitare. Je devais avoir l'air d'une imbécile. D'ailleurs, dans un geste, ma cigarette ainsi que mon téléphone tombèrent au sol, je heurta quelqu'un, et je me retrouva encore plus conne que je n'avais déjà l'air.. Bon dieu. C'était bien ma veine tiens ! Je me précipita par terre pour rattraper mon portable et voir les dégâts. Bah, il avait rien. Et avant que je me relève pour voir sur qui j'étais tombée, je m'excusais. C'était bien la seule chose que je pouvais faire.
« Désolée ! Je vous avais pas vus.. »

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Yun Kee Naan

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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Sam 8 Déc - 23:59

tenue.

ma journée s'est passé en trois étapes distinctes. Le réveil, en premier. Je ne sais comment j'ai fait pour atterrir dans un lit mais j'étais bien heureux de profiter d'une source immense de chaleur en ce mois glacial de décembre. Des couettes. Mon bonheur ultime. J'avais donc laissé ma couverture de fortune dans mon sac jeté dans un coin de cette chambre. D'un inconnu. Enfin. D'un gars sympa qui s'était installé sur mon banc pour taper causette avec moi. Gelé comme j'étais, ma vie me semblait bien pourris quand elle franchissait la barrière de mes lèvres. Et cet homme, dont j'ignore le nom, m'a proposé gentiment de m'héberger. J'ai accepté. Avoir un toit à l'abri de la pluie et des draps cotonneux pour mon dos endoloris de devoir supporter des bancs. Dieu que la proposition tiens la route. Sauf pour sa condition. à l'entendre, il devait avoir un verre de trop dans le nez. mais il était hors de question que je couche avec lui pour m'offrir une nuit agréable au chaud. Alors j'ai sortis mon petit jeu idéal auquel il a lamentablement perdu. Comme le trois quart des gens qui joue contre moi. Je gagne, il me laisse profiter de son lit. Je perd, et je disparais. L'un comme l'autre, la sécurité est toujours là. Du coup, il a dut rester sur le canapé du salon sans avoir la possibilité de rejoindre sa chambre fermée à clé. Et pendant ce temps, j'ai dormis comme un bien heureux. Sans oublier, la pause douche et frigo, auquel j'ai pris plus que raison avant de filer en douce. Oui, je suis un gros profiteur qui profite dans le dos des gens. Mais il dort, il s'en fou. D'ailleurs, il devrait même plus se souvenir de moi en se réveillant. Bref. Je m'en suis aller.

Au moins, Trash a eu la chance de manger un quelque chose meilleur que les poubelles. Bien que je l'ai laissé seul dehors, à dormir devant l'immeuble de ce mec. Réflexion faite, il m'en veut même pas. Le chien me fait la fête sans même se plaindre du traitement qu'il subit. Mais qu'importe. Je dois encore le laisser pour aller en cours. L'école, deuxième partie. à peine arrivé dans ma classe que j'ai droit aux moqueries de mes camarades. Sauf ceux qui se cache dans un coin en priant pour être évité. Et moi, stupide mais fière, je les fixe comme si je pouvais les pulvériser des yeux. Au final, le professeur arrive et ils n'ont rien pu faire contre moi. Eux, zéro. Moi, un. Mais même en disant cela, je passe mon temps à éviter les autres élèves, sachant parfaitement de quoi ils sont capable. La dernière fois, ils ont voulu me brusquer en sport. Manque de pot, je vise bien avec une batte... Non pas pour les homerun mais plutôt les homeface. Le nez en sang, ils font moins les malins. Mais je passe pour un méchant là. Donc abrégeons le lycée sur une note joyeuse. J'ai pu en sortir sain et sauf, sans aucun choc mental ou un croisement de regarder avec cette saleté de gamine.

Troisième partie. Un petit boulot. Mon nouveau patron, alias king kong, ne m'avait pas contacté pour une livraison... alors j'en ai profité pour trouver un truc à faire. Comme distribuer des pubs sur un parking et les coincés dans les essuies glaces. ça m'aura occupé deux bonnes heures de mon temps. Avec trash qui suivait derrière, surveillant comme un chien de garde. En bref, j'ai gagné de quoi me payer à manger. Rien de bien spectaculaire. Juste des beignets au sucre bien chaud et délicieux. Ceux que je peux manger des yeux sans croquer dedans. Alors c'est avec joie que je ... ah non, j'ai pas de chez moi. Un autre parc fera l'affaire pour ce soir. Hors de question de déranger quelqu'un maintenant. Je comptais bien me trouver un banc quand quelqu'un me rentrait dedans. Sur le coup, mon sachet de beignet glissa de mes mains pour aller s'écraser au sol, foutu. évidemment que j'étais énervé. Surtout que la personne avait préféré ramassé son portable pour le vérifier que s'excuser auprès de moi en premier. « Yah. C'est pas ton portable qui a besoin d'excuse dude... » Je restais en suspend sur mon dernier mot, la bouche en coeur. ça n'a rien de mignon quand on parle de la sorte juste auparavant. Le temps qu'elle se redresse, j'avais déjà parlé de trop. « Hyo Na ? » aussi incrédule que mon ton puisse paraître, ça me surprenait de la voir ici, à cette heure. Quant à mes beignets, je n'avais qu'à les donner à mon chien. Malgré les protestations de mon estomac en manque de repas depuis midi.
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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Dim 9 Déc - 9:56

Ces jobs, c'était en partie tout ce que j'avais. C'était toute mon indépendance, toute l'indépendance que mon père refusait que j'ai. Depuis la mort de ma belle-mère, il ne supportait pas que je me démène à faire quelque chose, que je prenne des risques inutiles, c'est ce qu'il me disait, mot pour mot. Bien sûr, j'en faisais qu'à ma tête, j'décrochais des contrats dans des endroits où j'étais sûre qu'il ne mettait jamais les pieds sans être forcé à y aller. Des bars d'alcoolo, des Bar Mitzvah, éventuellement, des soirées privés de petit riches, et avant d'accepté, je vérifiais les listes d'invités. Tout ce que je faisais pour éviter que mon père n'en vienne à me faire retourner à la maison familiale. Alors, je lui avais inventé ma 'vie', j'étais étudiante en art, mais sa, c'était vrai. Je vivais avec une colloc' formidable qui limite m'hébergeais gratuitement, ce qui étais faux, bien sûr, et le soir, j'avais des cours du soir pour les matières où je n'étais pas assez forte. Autant dire que la réalité en était tout autre. Je vivais seule, avec mon chat, certes mais seule, et le soir, j'travaillais dans des bars où, en sortant, j'avais 60% de chance de me faire violer ou de me défigurer le portrait a vie. Et j'avais même la « carte de crédit de papa », parce qu'il voulait garder une emprise sur moi pour tout ce qui était des vêtements. C'était à moi d'acheter mes fringues MAIS, avec son argent. Voyez l'paradoxe. Sa frôle limite le ridicule quand même.

Et ce portable, il est pas si important a mes yeux, en globalité, c'est juste que dedans.. Il y a absolument toute les photocopies de mes contrats avec tout les contacts qui me prennent en privé, et y'avais une chose qui était plus importante que toute les autres. C'était une photo, une simple petite photo, la seule photo que j'avais de ma famille entre guillemets. Ma mère biologique, ma sœur, mon père et.. Pas moi. Non. C'était un peu avant ma naissance, alors je n'en faisais pas partie. Et a partir de ma naissance, plus jamais il n'y a eu de photos de famille, parce que j'étais l'imperfection de la famille. Et je les comprends bien quand je vois la photo, c'est tellement bien sans moi, ils ont tous le sourire aux lèvres, ils ont l'air heureux. J'aurais été la tâche noire au tableau. Mais j'ai été pire, j'ai été la tâche noire à la famille, le motif d'un divorce, la raison de la haine d'une sœur, la conception imparfaite de ma mère, et surtout, surtout, j'ai été le monstre de ma famille maternelle. Mais j'ai été le bonheur de mon père, tout juste.

"dude?" bah putain, je pensais pas ressembler autant à un mec pour qu'on m'appelle comme ça.. Wouah. Mais bon, c'est pas grave.. Je ramassa donc mon portable, tout en écrasant pas la même occasion ma cigarette qui était tombée, et me releva un peu en entendant les mots de la personne que j'avais bousculé. « Keenan ? » Je crois qu'à ce moment là, j'ai eu l'air d'une abrutie, j'avais des sortes de yeux assez exorbités. A vrai dire, j'me demandais bien ce qu'il pouvait trafiquer ici à cette heure là. « Qu'est ce que tu fais ici à cette heure-ci ? » Bah oui.. C'est pas qu'il était légèrement tard, mais un peu, en fait. Mon regard dériva sur le sachet de beignets qui était tombé quelque minutes plus tôt. Et je me suis sentie affreusement mal. J'étais vraiment la conception de la stupidité même, c'était vraiment ridicule à quel point je pouvais être stupide. Je fis claquer ma langue tout contre mon palet, passant ma main sur mon front. Je m'exaspérais moi-même.  « Je suis désooooooooooolée pour tes beignets, tu veux que je te paye quelque chose à manger pour remplacer sa ? J'te jure j'suis désolée.. » Bah ouais que je l'étais.. Tout le monde avait pas les moyens de s'acheter deux sachets d'affilés parce que le premier était tombé au sol. Qu'est ce que je pouvais être bête, si j'avais pas fermer les yeux, et si je m'étais pas laissé emporté par la musique que j'avais écouté, on en serrait pas là.

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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Dim 9 Déc - 19:37

Il me fallait toujours des milles et des cents pour me trouver un petit boulot en dehors de mon trafique habituel. Il me fallait aussi un sacré bout de temps pour récupérer un peu d'argent. Depuis un mois, je me débrouille comme je peux pour vivre. Mais j'avoue que profiter de la gentillesse des gens me répugne rapidement. Ils sont là, souriant, sympathique, genre ça leur faire rien que je squatte chez eux mais .. J'ai juste cette impression de gêner au plus haut point. Pourtant, bon nombre de personnes veulent m'aider et au final, je me montre peu aimable en fuyant comme un voleur. Oui, je disparais sans nouvelle, croyant que cela soit meilleur pour eux. Mais au fond, je dois sûrement passer pour quelqu'un de profiteur et d'égoïste. Qu'importe. ça ne m'empêchera pas de continuer à le faire, jusqu'à que ma situation s'améliore. Quand même, je ne me vois pas passer ma vie dehors. Si jamais j'arrive à survivre jusque là, où que je réussis seulement à passer l'hiver. Les gens n'y pensent pas mais beaucoup de personne sans abri y laisse leurs vies durant la période des fêtes. Quand eux s'amusent, certains meurent. Mais la déprime n'est pas au goût du jour. Pour ce soir, j'ai pu me payer des beignets appétissant que je me réserve de manger dans un coin tranquille avec mon chien. Histoire de faire durer le plaisir pour quelques minutes encore. ça serait du gâchis de tout manger dans la minute et pleurer sur son sort l'instant d'après. C'est donc ainsi que je marche sans trop savoir où aller, guidé par Trash. Lui au moins, il sait d'avance qu'il va avoir un bon repas. surtout un bon dessert. et lui, il supporte facilement la température avec sa touffe de poil. à cette pensée, je ne fais que m'enfoncer dans ma veste, la serrant d'avantage.

Tout se passe bien. Jusqu'à qu'une personne 'inconnue' me fonce dedans. Plusieurs choses se passent à la seconde. Mes beignets tombent, son portable tombe, sa cigarette tombe, mon chien se lèche les babines et moi je crise. Oui, je parle à cette personne comme si elle était dernière que je voudrais voir. La première chose qu'elle a faite, c'était de récupérer son portable. Est-ce plus précieux que la personne dérangé ? Oui, je suis chiant quand je m'y met. ça me fait juste penser que mon portable est aussi vieux que jésus et surtout, à mon nom. Et vu le prix du forfait, autant dire que je me prive facilement d'un repas par jour. Alors que elle.. Elle ? Je pourrais la critiquer encore longtemps si je n'avais pas comprit qui elle était. En outre, une tête que me disait quelque chose. Une tête que je connais malgré mon avis de me plaindre comme un putois. Hyo Na. La fille à la guitare. Celle qui essayait de m'expliquer comment jouer alors qu'elle semblait avoir deux mains gauches. En y pensant, ça me fait légèrement sourire. Pourquoi cerveau ? Vient pas incruster tes souvenirs idiots juste pour me faire rire sans raison. Mais je gardais mon air impassible, cachant bien ma surprise de tomber sur elle. Mais à bien la regarder, on dirait juste mon reflet dans un miroir. Autant de stupéfaction sur son visage de poupée. Aïe ? Suis-je en tord en tombant sur elle maintenant ? Après tout, il est tard, je devrais être chez moi. Ironie ironie. mieux en rire que pleurer, n'est-ce pas.

« Qui d'autre. » C'était bien keenaan, en chair et en os. Surtout en os, en fait. Parce que niveau chair, on peu pas dire que je sois bien gros. bref. Décidément, cette question va m'être placardé sur le front. Dès qu'on me croise, on me demande toujours la même chose. Et je répond toujours sur la défensive, ricanant sans grande raison pour dissimuler mon mal être. « Je promène mon chien ~ » L'excuse bibon que j'ai sortis à trouze milles personnes en moins de deux semaines. Trash m'aide beaucoup en vérité, il est source de bonnes excuses. à part ça, Hyo Na comprit rapidement que je n'avais plus rien à manger dans l'immédiat et s'en excusa aussitôt. Je ne suis pas un monstre, ça me gêne tout autant de la voir si désolé. « Ce n'est rien... » Tentais-je de dire entre mes dents. si c'était beaucoup mais je ne voulais pas qu'elle culpabilise pour de malheureux gâteaux aux sucres. Je ris à sa question, me décontractant un peu plus. « J'aurais bien voulu te répondre à la négative mais... J'ai plus assez pour me payer autre chose. » J'avais conscience que j'abusais de cet incident pour me faire payer autre chose. Mais comme dit, dieu pardonne toujours, alors il me pardonnera aussi. Sur ce, je lui offrais mon plus beau sourire pour paraître le plus innocent possible. En fait, je rêve d'un repas avec une entrée, un plat et un dessert. Mais je n'allais pas lui avouer ça. Un sandwich me convient très bien aussi. enfin, si elle veut vraiment me payer un truc à manger.
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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Dim 9 Déc - 22:00

Je ne pouvais pas vraiment dire que mes petits boulots me plaisait, nan franchement, j'étais pas fan. J’exerçais la musique comme s'il s'agissait d'un mécanisme familier, sans sentiment, sans ambition d’envoûter les gens avec des morceaux doux ou tempétueux, j'avais aucune envie dans ce que je jouais. Je jouais pour jouer, je jouais pour gagner une petite somme à la fin du mois, un petite somme qui me permettait de vivre à mon aise, c'était vrai. Mais je ne jouais pas de la même manière que lorsque j'étais à l'école. Là, je jouais d'une manière qui clouait le bec de tout ceux qui me jugeait, de tout les juges, d'une manière qui me classait sur les tableaux d'honneur parce que j'étais ce qu'on appelait aujourd'hui un génie de la musique, un virtuose. J'avais l'oreille musicale, je pouvais facilement apprendre ou reproduire un morceau sur un autre instrument que j'avais à peine touché. A la danse comme à la musique, j’excellai, j'arrivais à enchaîner des mouvements rapides et concis en l'ayant vu seulement deux fois.

J'aurais dû aller dans une agence ? Bien sûr, j'aurais été reconnue comme une artiste, interprète et compositrice, certes. Mais j'aurais bosser pour quoi ? De l'argent, à nouveau. Je n'aurais pas vraiment pût travailler pour faire plaisir aux autres sans forcément demander de l'argent, je voulais qu'on écoute mes musiques et qu'on se dise simplement que je joue bien, peut-être qu'on me laisse un billet, mais sa m'importait peu. Je voulais jouer pour le bonheur des gens, je voulais jouer pour jouer, pour faire ressentir aux gens quelque chose qui se cachait aux fond de paroles douces, aux fonds d'accords mélodieux ou dramatiques. Je voulais faire comprendre aux amoureux la douleur d'une rupture, faire comprendre à ceux qui pleure leur malheur que la vie continue et qu'il faut s'accrocher, à ceux qui sont pressés qu'une vie, il n'y en a qu'une seule. Je voulais juste être une artiste accomplie, et pas seulement une machine à créer du fric jour et nuit, sa sa m'intéressait pas, et c'est pour sa que je ne faisais pas de concours, ni même d'audition pour entrer dans une grande boîte, que je refusais toute les demandes de manager. C'était pas mon but. Mon but, c'était de devenir architecte d'intérieur.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, je voulais être architecte d'intérieur, alors que j'étais une virtuose, que je maniais les touches d'un piano comme si j'étais née avec un clavier sous les doigts, comme si à la place de me donner un biberon, on m'avait appris à déchiffrer les partitions en moins d'une seule et petite minute. J'avais des doigts de fée experts dans la musique, et je voulais les utiliser pour le dessin, une matière où je n'étais pas forcément douée, mais pour laquelle je travaillais d'arrache pied comme si mon ambition de le devenir devenait plus forte de jour en jour, c'était vraiment bizarre.

J'eus un petit sourire en entendant le « qui d'autre » de Keenan. Sa aurait pût être n'importe qui d'autre, n'empêche.. Mais, c'est vrai que je le voyait régulièrement, ce p'tit blond. Je lança un petit regard au chien qui suivait Keenan. Il était tout le temps avec lui quand je le voyais, mais je ne connaissais pas son nom, et je n'osais pas franchement demandé.. C'était stupide, oui, je sais. Je me pencha un peu et vint passer ma main entre les deux oreilles de l'animal pour le caresser doucement.  « Comme a chaque fois que je te vois, quoi. » Je me redressa un peu avant de lui adresser un sourire maladroit. Il eu beau me dire que ce n'étais rien, je culpabilisais quand même, j'avais vraiment été bête de pas faire attention. Le seul soir où je m'autorisais à ne pas faire attention il fallait que je fasse la gamine et que je fasse une belle connerie. « Bah nan c'est pas rien.. » Je baissa un peu la tête, en soupirant de ma propre bêtise. Bon saaaaaaang. Je releva un peu la tête quand il me dit qu'il n'avait plus assez pour se payer autre chose. Culpabilité multiplié par dix. Je passe ma main dans mes cheveux, détruisant alors certaines anglaises qui tombaient doucement sur mes épaules. Je cherche dans ma tête quelque chose pour réparer mon erreur, et en l'espace d'une demie seconde, une idée vint germer dans mon cerveau de rousse. « J'allais me commander un chinois en rentrant chez moi. Tu te joins à moi ? Pour me racheter d'avoir détruit tes beignets.. » Je tenta un sourire des plus sincères, mais je crois que sa s'est tourné en un sourire assez maladroit, montrant encore que je culpabilisais.

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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Mer 12 Déc - 11:37

je repense souvent à ma vie avant ça. Avant que tout soit arrivé. Avant d'être à la rue, jurant sur l'argent comme on jure à dieu. Certes, je n'avais pas eu existence parfaite. Elle était d'une banalité à fait peur. Le genre de vie que beaucoup ont et qu'ils s'en contentes. Franchement, j'aurais préféré qu'elle dure ainsi. Qu'elle soit simple tout le temps, sans aucune vague. Certains sont désireux d'un peu d'action, pas moi. J'en fais une overdose. Avant, ce n'était qu'un long fleuve tranquille. Tout ce passait un peu comme je voulais. Aucun soucis, aucune dispute. Jusqu'au jour où la vérité a éclaté au grand jour. Jusqu'au jour où j'ai du les affronter un à un sans baisser la tête. C'est triste d'en arriver là à seulement dix huit ans. De se mettre trouze milles personne sur le dos, juste pour se dire qu'ils le méritaient. Avoir une sensation de fierté alors qu'on est tout, sauf glorieux. J'ai beau dire que je n'ai aucun regret, que je me débrouille même en étant dans cette situation. Au fond, j'aurais surtout voulu avoir un père et une mère comme tant d'autres. qu'ils soient juste là, même sans avoir d'histoire. C'est sûrement trop demandé que d'avoir un peu d'amour parental, et non des regards froids. Vous me direz, qu'importe ? Je n'ai plus à me soucier si ma famille est contente ou pas de moi. J'ai juste à vivre ma vie comme je l'entend. D'une oreille sourde, certes. Mais je fais ce que je veux, quand je veux. ça pourrait me suffire si les températures de l'extérieur ne me ramenaient pas sans cesse à ma petite réalité. Elles me disent surtout que je vais crever de froid avant de finir mort de faim.

En parlant de ce que j'ai envie de faire. Qu'ai-je donc envie de faire ? Plus tard, évidemment. Un boulot. Je fais des études générales pour avoir un simple diplôme, sans vraiment me spécialiser dans un domaine. Après tout, je pourrais aller où je veux avec un bagage, non ? Sûrement pas médecin ou avocat, mais tant pis. Je n'ai même pas suffisamment de sous pour me payer de telles études. Je rêve juste de loin, comme en étant gosse. Quand je voulais être pompier ou vétérinaire. Astronaute ou testeur de jeux vidéos. Malheureusement, je n'ai pas une intelligent inouïe et une grande patience. C'est foutue. Je ne suis sûrement pas comme Hyo Na qui sait jouer de la musique et qui a une voix agréable à entendre. J'ai rien de tout ça. J'ai jamais su dessiner, ni même tracer un trait droit. Je ne sais pas chanter sans déchirés les tympans des gens. Je n'arrive pas à danser sans me fracasse par terre. Que sais-je faire ? Parler ? J'ai un don pour communiquer, mais la plus part du temps, on me dit de la fermer. à quoi bon ? Parfois, j'envie les gens. J'envie même la jeune fille face à moi. Si douce et attendrissante quand elle caresse la tête de Trash. Si gentille et souriante quand elle pose son regard sur moi. Je l'envie d'être ce qu'elle est. Bien que nous nous connaissions pas plus que ça. Sa vie privée m'est inconnu, comme beaucoup d'autre chose. Et malgré ma curiosité, je n'ai pas encore eu l'audace d'en arriver là.

C'était facile de voir le fin fond de ses pensées. Que ce soit la culpabilité ou l'impression d'être idiote. C'était en grande partie de ma faute, aussi. Je l'avoue. Ou plutôt, nous étions tout les deux coupables. Même si j'en rajoutais une couche en disant la stricte vérité. Mes poches étaient aussi remplie qu'un bol d'air. En y pensant, je ne comptais pas non plus me laisser mourir de fin parce qu'une personne m'était rentré dedans, non ? Tout vient du profit avec moi, même si ce n'est pas loyal. « Du chinois ? » Pesant le pour et le contre, mon temps de réflexion se fut un peu plus long que la normale. ça voulait aussi dire d'aller chez elle pour manger quelque chose ? Donc, d'être au chaud pour un petit moment. C'était une proposition alléchante que je ne pouvais laisser passer. « Très bien, ça me va. » dis-je en tapotant joyeusement la tête de mon chien. Il devrait rester dehors. Impossible de l'emmener chez Hyo na, énorme comme il est. je me sens surtout pas d'assumer les dégâts qu'il pourrait faire. Cette bête à tendance à tout faire tomber sur son passage. Sans parler de ses coups de queues dévastateur. Non. « Et donc. Qui y a-t-il de si important dans ton portable ? Tu sembles y tenir plus qu'un pauvre inconnu bousculé. » Ricanais-je en haussant les épaules, attendant qu'elle avance pour la suivre. Loin de moi l'idée de la culpabiliser d'avantage mais je suis très curieux. Avec cette question, j'arriverais peut-être à aller plus loin dans mon analyse de la jeune fille et de sa vie privée. ou peut-être que je découvrirais rien d'intéressant et que ça me décevrait sûrement.
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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Mer 12 Déc - 19:59

Je me suis toujours demandé ce qu'il se serrait passé si j'étais resté auprès de ma mère et de ma sœur, qu'est-ce qu'elles auraient fais ? Mon père serrait peut-être resté, au final. Une chose était certaine, je ne serais jamais venue en Corée de ma vie, et sa, c'était presque sûr. Mon père aurait voyager, mais moi, j'aurais jamais pût quitter la terre américaine, sauf à ma majorité. Mais j'aurais vécu dans le monde désillusionné des américains et leur technologie supra-avancée, à ce qu'on dit. Est-ce que ma mère m'aurait 'acceptée' finalement ? M'aurait aimé, ne serais-ce qu'un peu ? Là était la question. Je demandais pas grand chose, surtout à ma mère, juste qu'elle me regarde autrement que si j'étais un monstre dont elle n'avait pas voulue la conception, ce qui était le cas d'ailleurs. Je n'étais pas la fille qu'elle avait voulu, sa s'était clair, mais j'avais toujours pensé que si elle ne m'avait véritablement pas voulue, elle aurait avorté. Et elle ne pouvait pas user de l'excuse : j'étais pas au courant, au bout de neuf mois on se rend quand même compte qu'on a un bébé dans le ventre, tout de même.

Pour ma part, je m'en étais rendue compte seulement après un mois et demi que j'étais enceinte, et j'ai fais ce qu'il fallait parce que je ne pouvais pas, à mon âge et dans ma condition, me permettre d'avoir un enfant. J'aurais pas pût l'élever de toute façon. Quelque part, j'ai regretter de l'avoir tuer à peine conçu, qu'il avait pas le droit de mériter sa. C'est peut-être idiot, mais c'était ma faute si il avait fini ainsi, j'aurais dû faire ce qu'il fallait au moment où il fallait, et pas simplement me consoler de ma bêtise dans les bras de ma défunte belle-mère. Je lui avais même trouvé un prénom, car au départ, je voulais le garder, stupide hé. Je m'étais dis qu'il s'appellerait Riku ou Acsel si c'était un garçon, et SuRi ou Sora si c'était une fille. Je m'étais fais tant de film que le jour où j'ai du aller a l'hôpital, sa a été une sorte de déchirement. C'était difficile de se séparer de quelque chose qui était en soit, mais que l'on ne connaissait pas, que l'on portait dans la chaire de notre chaire mais que l'on ne connaissait sous aucun autre titre que « fœtus. » C'était spécial comme sensation. Et le pire fût après, cette sensation qu'on a abandonné quelqu'un, qu'on l'a détruit sans avoir réellement rien fait, cette sensation de déchirement. Quelque part, j'enviais ceux qui n'avaient jamais eu a subir sa, ceux qui avaient toujours fais attention, ceux qui n'avaient pas dû renoncer à une vie pour la sienne. On voulait une vie simple, confortable sans aucun problème, et on se retrouvait avec un passé qui était plus un bagage encombrant, et un futur totalement indécis qui nous laissait dans le grand océan du doute. On pouvait avoir des facilités mais c'est quand on en a que le pire nous tombe dessus.

Je regardais Keenan avec un large sourire, attendant vivement une réponse positive à ma demande. Sa ne faisait pas vraiment longtemps qu'on se connaissais lui et moi, et bien que sa ne faisait pas très longtemps, je l'aimais bien. C'était un drôle de garçon, avec un caractère assez spécial, mais bon, il était gentil et amusant, dans le fond. Je l'aimais bien oui. Je connaissais pas grand chose de lui pourtant, surtout sur sa vie privée. Je savais une chose, c'est qu'il avait des secrets, et sa se voyait assez facilement qu'il tentait de dissimuler quelque chose d'important. C'était étrange, mais je ne forçais pas les gens à me dévoiler toute leur vie, je ne me jugeais pas assez conne pour leur demander comme ça, de but en blanc ce qu'il s'était passé dans leur vie. Je n'aimais pas qu'on me le fasse, alors, par respect, je ne le faisais pas aux autres. Mon sourire s'élargit quand il accepta. « Génial ! ». Je n'avais plus qu'à retrouver les tractes avec les plats que j'avais planqué dans un des tiroirs de ma cuisine et qui, habituellement, m'était inutile puisque je commandais toujours la même chose.. Autant dire que c'était pas gagné. Je haussa à nouveau mon sac sur mon épaule, rangea mes écouteurs dedans, et eu un demi sourire en entendant la question de Keenan. J'ai commencé à marché, avant de lui répondre. « Il y a pleins choses dedans, comme.. Des restes de contrats pour mon job, des contrats en cours, des futurs contrats.. Mes cours, enfin.. Le peu de cours écris que j'ai en fait ! » J'eus un petit rire. C'est vrai qu'on pratiquait plus qu'on écrivait, en fait. « Il y a quelque trucs à propos de ma famille.. » J'avais à peine appuyé sur le mot famille, et avec mes doigts, j'avais désigné le signe des guillemets. Oui, ma famille n'en étais plus une à proprement parlé.  « Et y'a tout mes contacts, et mes partitions, que je garde toujours sur moi. En gros il est super important à mes yeux, quand même. » J'eus à nouveau un petit sourire, avant de continuer à marcher jusqu'à arriver devant la grande porte blanche qui donnait sur la cours de l'immeuble. J'ai tapé vite-fait le code du digipad, avant de passer la première et de tenir la porte pour Keenan et son chien.

Il n'y avais que quelques mètres qui séparaient la porte d'entrée de la cours à la porte d'entrée de l'immeuble, et nous fûmes rapidement dans le hall de l'immeuble. Je n'ai même pas pris la peine de regarder si j'avais du courrier. Il n'y avait pas vraiment de raison que j'en ai, d'ailleurs. Mon appartement était au premier étage, donc on y arriva assez rapidement, et je l'ouvris rapidement grâce à la carte magnétique que l'on avait à passé dans la petite fente métallique sur le côté de la porte. J'ouvris la porte et laissa Keenan entré le premier. « Si Monsieur veut bien se donner la peine d'entrer » dis-je en rigolant. Mon appartement était vraiment .. vide. Sur les murs, il y avait quelque tableaux artistiques, mais sa manquait clairement d'une décoration plus.. Chaude en fait. Plus humaine, moins vide. Il n'y avait pas beaucoup de photos, juste une ou deux à côté de mon écran plat ou sur le comptoir américain de la cuisine, et c'était tout. Au centre du salon, il y avait le canapé en angle en cuir, avec mon écran plat, et un peu plus dans le coin, près des portes donnant sur la salle de bain, mon bureau et ma chambre, et la seconde chambre qui me servait de bordel, y'avait mon piano a queue, avec toute les partitions qui volaient sur le coffre de l'objet de marbre noir. A côté, il y avait, posé sur son socle en plastique, ma guitare acoustique blanche. Et sur la table basse, une tonne de médiators qui traînaient un peu partout. « Je suis désolée.. C'est un peu le bordel.. »

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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Sam 15 Déc - 7:57

Il m'arrive souvent de penser à ma véritable mère. Celle que l'on dénigre à chaque occasion, la traitant comme la pire chose au monde. Moi, je ne la connais pas. Je ne me souviens ni de son visage, ni de sa voix. Personne n'a jamais voulu me parler correctement d'elle. Ils la voyaient tous comme un déchet, celui que l'on fou à la poubelle. Mais moi, j'en étais son fils, le fruit de ses entrailles. Pourtant j'avais eu une place parmi ces gens. Qu'ils soient ma famille ou non, ils ont été là pour moi pendant un moment. Bien qu'ils la traitaient comme un parasite ou un virus qu'il fallait à tout prix éliminer. En suis-je atteint ? évidemment. Quel enfant ne serait pas tristesse de savoir sa mère ainsi ? Mais moi, je n'avais pas en tête qu'elle était juste une salope bonne à rien qui préférait se taper des inconnus qu'élever son fils. Ma mère a su me garder jusqu'aux dernières moments. Même si je m'en souviens pas, même si rien me revient. Au fond. Que serait ma vie si elle n'était pas morte ? Que serait mon existence si j'étais encore à ses crochets ? Peut-être que je sourirais avec franchise, que je serais insouciant et bien dans ma vie. Au lieu de ça, je dois me battre chaque jour qui passe pour un morceau de pain et un verre d'eau. C'est triste à dire, mais même en tentant de l'imaginer, je n'arrive jamais à voir ma vie avec elle. J'ai grandis dans un optique où je ne peux visualiser autre chose que ce que j'ai actuellement. Le "si ma mère n'était pas morte" n'existe pas vraiment pour moi. Ni même "si je n'avais pas foutu la merde dans ma famille". à dire vrai, c'est surtout ce "si" qui me pose problème. Je ne sais me l'imposer comme beaucoup le font en rêvant. Ma vie est un cauchemar, espérer mieux ne me servirait strictement à rien. Au final. Même mon "si je fini mes études, j'aurais plus" me semble mensonge et sans aucune valeur. Où vais-je, si ce n'est dans un mur ?

Seule certaines rencontres semblent me faire changer d'avis. Un peu comme maintenant que je tombe sur une personne comme Hyo Na. à la regarder ainsi vêtu, avec sa belle allure, je lui imagine une vie parfaite. mais je sais parfaitement que je ne la connais pas assez pour en juger. Alors je peux très bien croire le pire. à dire vrai, je m'en fou. Je vais pas m'attarder sur sa vie privée alors que je ne tiens pas qu'elle le fasse avec moi. La curiosité est un vilain défaut, et sûrement le pire que je puisse avoir. Pourtant je ne chercherais pas à tout savoir d'un coup. Plus c'est lent, mieux c'est. Et puis, elle venait de m'inviter à manger chez elle pour se faire pardonner d'avoir gâché mes beignets. ça me permet d'avoir encore du temps devant moi, non ? Mais aussi un repas que je rêve depuis quelques jours déjà. C'est bien beau de crécher à droite et à gauche, mais ce n'est pas vraiment cela qui vous offre de quoi avoir l'estomac vide. Chinois, italien ou américain, j'en avais un peu à faire. Tant que c'était mangeable et que ça calait bien l'appétit, moi je ne dis jamais non. Et même. J'avais l'impression qu'elle était ravi de m'inviter. On peut toujours y croire, non ? Vient ensuite ma meilleure question. à savoir qu'était son portable pour elle. à l'entendre, ça ne ressemblait en rien à une machine que même moi je pouvais avoir. Même si le miens se résumait à un vieux modèle incassable et bas prix. ça me surprenait quand même qu'elle puisse stocker autant de chose dans un truc si petit et pas pratique. « Es-tu sûr que cela est bien un portable ? » Oui, ça semblait con comme question. Quand elle prononça le mot 'famille' entre guillemet, ça me refroidit légèrement. En analysant ses gestes, sa famille n'était pas vraiment une famille. Sûrement comme la mienne. Enfin, je n'en fais même plus partie, de toute. Mais qu'importe. « Tu n'as pas peur qu'on te le vole ? Un portable... C'est le genre de chose qui reste sur nous vingt quatre heures sur vingt quatre. Alors si en plus tu le bourres ainsi de ta vie privée... » On aurait presque dit une leçon, une morale. Elle faisait comme elle voulait. Mais si un jour elle venait à le perdre... « D'ailleurs. Tu travailles dans quoi ? » autant apprendre mieux à se connaître, non ? à moins qu'elle joue de la guitare dans un café ? Je connais que ça d'elle, sa passion de la musique. Ou ce qui laisse paraître.

Je l'avais donc suivit tout en parlant et en la questionnant. Mon chien restant proche de moi sans faire un bruit, si ce n'est sa respiration lourde. Nous étions alors arrivés devant une porte blanche, auxquelles elle devait taper un code pour l'ouvrir. On aurait presque dit la demeure d'un riche. Mais je n'en fis rien et entrais avec Trash. Ce dernier ne semblait pas déstabilise comme moi et je l'enviais fortement d'être si indifférent. Arrivé au hall, je lui ordonnais tout bas de rester là, voir même dehors s'il en était capable. à ma grande surprise, il ne ronchonnait même pas et obéit, me laissant ainsi partir avec Hyo Na. Un seul étage à monter, c'était cool. En plus d'avoir une clé en forme de carte magnétique. Décidément, je n'avais pas faux. ça sent un certains compte en banque. Au moins, je culpabilisais moins de la faire me payer un repas. « Très galante, merci. » Répondis-je en entrant le premier. Mon impression fut indescriptible. Bien que les pièces apparentes soient vides et en grand manque de décoration... C'était assez spacieux et sûrement coûteux. Rien qu'à voir le piano à queue qui trônait sous une couverture de partitions... Rien à voir avec mon banc dans un parc quelconque de la ville. Séoul est mon toit, mais je rêverais d'un appartement comme le siens. à sa remarque, je ris. Un rire étrange. Mais ça m'amusait qu'elle puisse dire ça. Moi aussi, j'aurais voulu le dire en invitant quelqu'un chez moi. « C'est déjà mieux ranger que chez moi. » Dis-je en ricanant. Elle ne pouvait sûrement pas comprendre ma soudaine envie de rire mais pour moi... Enfin bref. Je ne me gênais pas pour faire un petit tour du salon, surtout du piano. Ce genre de chose était attirant et poser un doigt sur une touche me fit frémir. « Impressionnant.... C'est la première fois que j'en touche un... Que j'en vois un, aussi. » Dans ma famille, il n'y avait pas ça. Et en étant sans abri, autant rêver au père noël. Mais au moins, j'avais le sourire. et ce dernier s'étirait jusqu'à mes oreilles.
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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Sam 15 Déc - 18:19


Mon père, je crois que lui, il m'aimait. Pour de vrai, un de ses amours paternels que vous n'avez pas forcément quand vous avez l'amour maternel. Et heureusement que j'avais son amour, parce que je ne pouvais pas réellement compté sur celui que m'offrirait ma mère. Puisqu'elle n'en avait absolument aucun, d'amour pour moi, elle ne m'aimait que pour la satisfaction qu'elle avait offerte à mon père.. Mais cela ne dura qu'un temps puisque le divorce ne tarda pas à tomber, et j'en étais le motif. L'exaspération de ma mère, et limite la haine de ma sœur.

Je me retrouvais presque comme dans l'histoire de J.K Rowling, Harry Potter. Mais je ne dormais pas dans la chambre sous l'escalier, heureusement d'ailleurs, mais j'avais eu la petite chambre dans les combles de notre ancienne maison sur Seattle, et ma sœur ? La grande chambre du deuxième étage. Un étage à elle toute seule. Je l'enviais et aujourd'hui encore je l'envie. Parce qu'elle a réussi à avoir l'amour de toute la famille, parce qu'elle a eu une vie totale sans aucun problème. Elle était douée, et elle a réussi, elle est interne en chirurgie plastique dans un très bon hôpital de Las Vegas et elle est fiancé à un riche avocat travaillant à Los Angeles et sur Las Vegas ainsi que San Francisco. Elle a mené une vie de luxe, parce que ma mère s'est remarié et avec un riche gérant de casino de Las Vegas. Une vie tranquille et paisible sans l'ombre d'un problème.

Alors que moi, j'avais été traîné dans la boue par ma mère qui m'avait renié totalement de sa vie, j'avais ramé pour avoir une once de tranquillité dans ma vie, et encore ! Je trouvais le moyen de me retrouvé avec encore des problèmes plein partout, problème financier pour éviter d'avoir à utiliser l'argent de mon père, problème de cœur, parce que toute les personnes que je trouvais, c'était des enfoirés finis et pour couronner le tout, mon père qui devenait de plus en plus alcoolique, et qui ne trouvait raison de la mort de mon ex-belle mère que la dedans.

J'eus un petit rire à la remarque de Keenan. « Oui oui, c'est bel et bien un portable. » Je le regarda un petit instant, ce petit objet qui tenait tout juste dans ma main, c'est vrai que.. Avec tout ce qu'il contenait dedans, on pouvait limite croire que c'était un mini-ordinateur portable. J'avais essayé de prendre un modèle assez performant quand j'ai eu l'argent pour en prendre un, parce que je voulais qu'il contienne beaucoup de choses, comme tout mes contrats en double, et bien d'autre choses, j'voulais qu'il ai une bonne capacité, et qu'il ne soit pas trop lent. Donc, je m'étais retrouvé avec un semblable de l'iPhone qui venait tout juste de sortir, mais à un prix nettement plus bas, mais néanmoins tout aussi performant, et c'est ce qu'il me fallait, ni plus ni moins, c'était sa. C'était celui là. Je ne me souvenais pas forcément de la marque, mais je savais que c'était une marque connue et sa me suffisait amplement, pas besoin d'en savoir plus ni moins.

« Il y a pas tant de choses que sa de ma vie 'privée'.. J'veux dire, à part quelques trucs, y'a pas grand chose.. Et honnêtement, si je le perds, sa ne sera pas une très grande perte, je les ais toujours en double chez moi. Mais bon, tu as raison, j'devrais moins le bourrer de trucs personnels.. Je préférerais éviter qu'on arrive à me retracer avec tout sa si on me le vole ! » Je lui fis un large sourire avant de ranger mon téléphone dans une des poches de ma veste. « Je travaille en tant que pianiste ou chanteuse d'ambiance dans un bar pas loin, et mon patron me dégote quelques contrats pour des soirées ou des Bar Mitzvah, rien de très intéressant quoi.. Et tout sa pour payer mes études pour éviter de toucher à l'argent de mon père. » Je parlais trop, et j'en dévoilais trop.. C'était pas dans mes habitude dans dire autant.. Mais bon.. Tant que cela ne touchait pas du sujet de ma mère, sa n'allait pas trop « loin ».

Je remarqua du coin l'oeil que Keenan laissa son chien au rez-de-chaussée. Il avait bien fait, car seul les petits animaux étaient autorisés dans l'immeuble en lui même. Pas dans les deux appartements du rez-de-chaussée, mais dans ceux de l'étage, c'était interdit. Seuls les petits chiens et les chats et autre bestioles étaient autorisés pour éviter le grabuge en plein milieu de la nuit ou un truc du genre. Je répondis à sa remarque par un sourire, et rentra à sa suite, retirant directement ma veste pour la poser sur le dos du canapé. J'ai posé mon sac juste à côté et suis partie dans la cuisine pour récupérer les menus qui devaient être dans un des tiroirs. J'ai relevé la tête du tiroir de la cuisine quand il fit une remarque. « T'es un garçon, normal que ce soit le bordel. » Je lui souris, signe que ce n'était qu'une vanne comme une autre, avant de replonger mon nez dans le tiroir. Et je les trouva, deux grandes feuilles avec une multitudes de menus qui avaient l'air tous aussi succulents les uns que les autres. Je suis retournée rapidement dans le salon, et j'ai eu un sourire tendre, un sourire qu'on adresse à un enfant qu'on trouve attendrissant. Je me suis rapprochée du piano, donc de lui aussi, par la même occasion, et ai laissé mes doigts coururent sur le marbre noir et froid du coffre. « C'est un cadeau de.. ma mère. » Un des seuls cadeaux qu'elle m'a fait d'ailleurs. Enfin non, pardon. Le premier et le dernier. « J'y tiens comme si c'était ma vie. » J'eus un tout petit rire, avant de me tourner vers lui. « Tu veux que je te joue un morceau après qu'on ai commandé ? »

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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Mer 19 Déc - 11:06

Quand je regardais son portable, je me disais que j'étais bien bas comparé à la jeune fille. Son engin semblait performant, genre dernier cri qui rafle tout sur son passage. Cher ou pas, là n'est pas la question. Mais avec, elle pourrait même faire le café, si cela était une application. Je crois bien que je l'enviais. Il suffit de zieuter le miens pour se rendre compte que j'ai été berné par ma famille. Ma tante me l'avait offert à une époque, enfin il y a trois ans de cela, quand elle m'a jugé assez responsable pour avoir ce genre de truc. Mais ce genre là, c'était celui que l'on trouve dans une supérette au prix le moins cher. Quand je vivais chez eux, je n'avais pas le luxe de m'en procurer un autre. Et puis, je m'en fichais pas mal. Les messages passaient, les appels passaient. Je m'en contentais amplement. Même s'ils avaient bloqués mon forfait pour pas qu'il dépasse une certaine sommes. évidemment, le forfait le moins cher avec le moins d'option. Cette famille ne m'a jamais considéré comme leur fils, j'aurais du le comprendre depuis le début. Mais aujourd'hui, quand je vois la technologie... ça me donne juste envie de chialer devant mon portable si minable et incassable. Je pourrais le balancer contre un mur, il n'aura jamais rien. Mais voila. On peut pas dire que j'ai les moyens pour en avoir un mieux. C'est trop cher. Même les forfaits sont à prix d'or. Et moi, je sais même pas si j'aurais assez pour manger, alors me payer un truc encore plus valorisant. Même pas en rêve. Qu'importe. J'en reviens à Hyo Na et sa merveille, capable de stocker bien des choses alors que le miens a encore et toujours le jeu du serpent. « Le portable n'est pas le plus important. C'est ce qu'il y a à l'intérieur. Imagine qui te pique tout et qu'on en fasse mauvais usage ? Suffit de le craquer. » Je regarde beaucoup de film, I Know. Des films avec le son super bas, dans une vitrine de magasin. Ouais, je fais ça depuis peu quand je veux vraiment m'occuper. Après tout, je n'ai ni télévision, ni internet avec mon phone. Je me débrouille comme je peux. Ou alors, quand je squatte chez quelqu'un.

Hyo Na me racontait donc son boulot. Du piano. ça me semblait surprenant, moi qui n'était même pas capable de jouer des berceuses sur des touches blanches. Alors elle. Au fond, j'aurais bien voulu assister à une de ses représentations. Même si je m'y connais pas du tout en piano et compagnie. En tout cas, elle fait ça pour payer ses études. Comme moi je livre des trucs douteux pour en arriver au même point. Sûrement ne sommes-nous pas si différent, elle et moi. On se casse le cul pour un truc si débile que l'école. Sauf que moi, je n'ai aucun logement -sauf exception- et que les gens ne veulent pas vraiment confiance à ce genre de gamin sans avenir. évidemment, il y a toujours un gros con pour donner du boulot à un clochard dans mon genre, histoire de se rouler les pouces en me regardant faire. Je ne parle pas de mon patron actuel. Le nouveau. King Kong. celui qui m'a placé un bracelet super serré au poignet pour pas que je m'enfuis. J'ai déjà essayé de le retirer, impossible. Il faut une clé ou une chose dans le chose pour l'enlever. Saleté de riche. Bref. Je m'égare.

L'histoire du portable passé, on entamait celle de mes beignets. Ou plutôt, du repas qu'elle allait m'offrir pour s'excuser. C'est ainsi que je me retrouve chez elle, après avoir laissé mon chien dans le hall. Je ne tiens pas à foutre le bordel avec une boule de poil si immense. N'importe qui aurait peur de lui, mais il est calme pourtant. Bref. Je la suis donc jusqu'à chez elle et me permet de commenter par-ci par-là, sur sa façon d'agir ou sur sa décoration. Pendant qu'elle s'occupait de fouiller dans un coin, j'en profitais pour examiner les yeux, vaguement. Plaisanter, c'est bien. J'aime bien rire, ou dire des choses stupides. Comme maintenant. Elle trouvait ça normal que je sois bordélique, comme tout homme. Et j'aurais voulu lui répondre en riant, si c'était vraiment le cas. Un sourire étirait mes lèvres, seul réponse à sa petite remarque. Au fond, mettre le bordel chez moi serait un rêve si plaisant. Mais c'est dure de faire ça dans un parc ou chez quelqu'un. D'ailleurs, j'avais posé mon sac dans un coin. Je le trimbale de partout, c'est un peu ma maison. Remplie des vêtements que j'ai pu prendre avant de partir. Il devrait rester au lycée, pour plus de facilité. Mais mes camarades sont si embêtant qu'ils ne se gêneraient même pas pour le jeter ou le brûler. J'en venais à penser de tout ça en me rapprochant du piano, m'installant près de l'instrument pour appuyer mon index sur les touches. Un son commun mais enivrant. Apaisant et doux. J'aime ce son, mais j'adore quand quelqu'un en joue. Mes yeux se posent alors sur Hyo Na qui s'approche de moi, laissant sa main glisser sur le piano. Un cadeau de sa mère ? Bizarrement, je souris doucement, fuyant son regard pour le laisser sur les touches. « Il doit être précieux. » Je n'ai rien de tel. Ma mère est morte avant que j'ai pu obtenir quelque chose d'elle. Mais ce n'était qu'une prostituée, elle ne devait rien avoir à donner... Même pas à son fils. Je fis la grimace à cette pensée. La seule chose qui me restait d'elle, c'était une chaîne en argent dont le pendentif était brisé. Ce devait être un cygne sûrement. Mais maintenant, ça ne ressemble plus à rien. Jouer du piano ? Je reprenais humeur à cette simple question. « Oui! J'adore le son du piano. » Je souriais comme un idiot, heureux qu'elle puisse en jouer un morceau. Puis je vis les feuilles qu'elle tenait en mains et me permis d'en prendre une. Chinois. Je regardais vite fait le menu, mais j'avais envie de tout. « ça fait un moment que je n'ai pas manger un repas si ... appétissant ? Que je ne sais même pas quoi prendre... choisis pour moi. » Je lui redonnais la feuille en riant légèrement. De toute, je mangerais n'importe quoi. Même un tapis ou une assiette en plastique -ironie-.
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MessageSujet: Re: Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.    Sorry, I was singing. ft Yun Kee Naan.  Rapons10Sam 22 Déc - 19:05


J'avais pensé, un jour, a réellement vidangé mon portable, car.. Très honnêtement, je n'avais pas besoin de tout sa en permanence quand j'avais le double rangé dans le tiroir de mon bureau, chez moi. Je mettais moi-même en danger toute ses choses qui m'étaient utiles, et en partie précieuses, et je le savais. Je ne voulais pas les perdre, surtout pas, mais, je n'arrivais pas à me résoudre, à prendre une demie-heure de mon temps pour pouvoir retiré toute ses choses de mon portable et enfin avoir l'esprit tranquille en me disant qu'il n'y avait rien de spécial à l'intérieur de ce téléphone qui m'était pas mal utile à peu près tout les jours. J'écoutais de la musique avec, je gardais un contact avec mes amis, mes connaissances ou autres, j'allais parfois sur les réseaux sociaux que je fréquentais comme Twitter ou Facebook, je gardais des photos qui m'étaient importantes, des photos de moi et de mes amis, ou de mes amis tout simplement, je gardais tellement de choses que cela en devenait impressionnant. Mon portable devenait un être complet, quelque part, il possédait des souvenirs, mes souvenirs. J'eus à nouveau un petit sourire à la réponse de KeeNan. Il avait raison, j'avais beau ne pas avoir d'ennemis, ou du moins, pas énormément, il pouvait y en avoir, et ils pourraient utiliser les petites informations disposées de part en part de mon téléphone portable. « Tu as raison.. Je devrais retirer tout ce qu'il y a dedans, je ne veux surtout pas risquer d'avoir des problèmes avec tout ce qu'il y a dedans. » J'eus à nouveau un petit rire, tout en passant la main dans mes cheveux naturellement roux.

Mon travail. J'aimais ce que je faisais sans vraiment aimer ce que je faisais. J'aimais le piano, j'adorais sa, j'adorais la sensation de mes doigts contre le marbre blanc et froid du clavier lorsque je commençais un morceau. Ce que j'aimais par dessus tout, c'était le regard des autres lorsque je jouais, l'attention qu'il portait à ce que je faisais à ce moment là. C'était tellement important, tellement plus important que l'argent que je recevais à la fin du mois. C'était tout ce qui comptais à mes yeux dans ces moments là, je préférais la satisfaction à l'argent.

Mais ce travail, ce n'était rien de comparable par rapport à quand je jouais pour les gens que j'aimais qui portaient une attention particulière à mes doigts qui se posaient doucement, aussi gracieusement que possible sur ce clavier qui devenait l'instrument de mes rêves, l'instrument qui matérialisait mes rêves en un son incroyablement paisible ou qui masquait mes angoisses en de terribles notes glaciales et cruelles. C'est sa, la musique, c'est la matérialisation de ce que l'on veut par un son qui se dédouble au fur et à mesure de la puissance à laquelle on la joue. C'est le mélange de dureté et de douceur qui transcrit tout ce que l'on pense à cet instant. C'est quelque chose d'incroyablement grand pour quelque chose d'incroyablement petit mais qui se transforme en une grandeur impressionnante, de là à soulager la peine qui fond en nous comme de la glace. Et c'est sa que j'aimais dans le piano, c'est la grandeur que l'instrument dégageait, la suprématie qu'il engageait, mais le son qu'il dévoilait pouvait tout autant être profond et morbide, que joyeux et d'une douceur incroyable.

J'ai souris un peu lorsque j'ai laissé le bout de mes doigts glissés sur le coffre noir du piano. « Il est très précieux.. » L'une des seules choses qui m'étaient réellement précieuse à ce jour, d'ailleurs. Je crois que si je devais le vendre ou si on me le volait -ce qui paraissait improbable..-, je m'en remettrais pas. C'était un bien matériel, certes, mais il avait une signification sentimentale qui faisait que me détacher de lui serrait pire que de me détacher de la personne que j'aime. Quoique, non, se serrait moins pire, mais se serrait horrible quand même. J'ai souris doucement à KeeNan, tout en reposant mon regard sur le clavier de marbre blanc. « Alors j'te jouerais un morceau. » Je m'avança un peu, et commença à ramasser les feuilles avec des lignes et des lignes de notes noires et je les aies rapidement rangées en un … Gros tas. Très gros tas de feuilles sur le dessus du coffre. J'ai tourné la tête lorsqu'il me demanda de choisir pour lui, je repris donc la feuille avec les menus, et composa le numéro du traiteur sur mon portable. J'attendis quelques instants avant d'entendre la voix habituel du cuisinier du restaurant qui était à deux rues de chez moi. Je regarda en biais le menu avant de donner la commande : Des raviolis à la vapeur, des samoussas, les habituels nem, des rouleaux de printemps, du canard laqué et du porc laqué, du riz sauté avec des légumes, des beignets de crevettes, et bien d'autres trucs...

Bref, j'avais de quoi manger pendant des semaines avec tout sa, en temps normal ! Et le tout arriverait d'ici une petite demie-heure « Voilà, c'est faaaaaaaait. » Je lui fis un grand sourire, avant de retirer la pile de feuilles pour les poser sur l'encadrement de la fenêtre qui laissait environ 25 cm entre le mur et la fenêtre. J'ai fait glisser le siège avec un coussin noir en coton rembourré, et me suis placé de façon à bien poser mes doigts sur les bonnes notes. J'ai tourné un instant mon visage vers KeeNan. « Installe-toi, tu entendras mieux si tu es à côté. » Je lui ai souris et ai désigné la place libre à côté de moi, sur le siège trois places du piano. Même si avec le coffre ouvert il y avait plus de puissance, le mieux était d'être à la place du joueur. J'ai appuyé doucement sur les premières notes de la chansons qui me venait à l'esprit, une chanson que j'avais entendu dans un jeu vidéo et que j'avais absolument voulu joué, « Via Purifico», je crois que c'était le nom. Mes doigts vaguaient de touches en touches, allant de l'aiguë au grave comme si mes doigts connaissaient par cœur toute les touches du clavier de mon piano. Et bien que KeeNan soit assis à côté de moi, cela ne me gênait absolument pas, mes mains allaient d'elles-mêmes aux notes, et je n'avais pas besoin de les regarder. Je gardais les yeux clos, profitant de la douceur des notes qui parvenaient à mes oreilles. Je percevais chaque note dans mon esprit, toute note s'y imprimait d'elle-même au fer rouge. Je connaissais toute les notes sans jamais les avoir vu ne serais-ce qu'une seule et unique fois. La mélodie, je la connaissais, je l'admirais et je l'affectionnais, je la gardais dans ma mémoire, et quand je la jouais, c'était toute une infusion de beauté qui s'imprimait dans mes tympans. Une mélodie inoubliable. Lorsque le morceau fut finit, je me tourna un petit peu vers KeeNan, tout en souriant. «  Alors ? »


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