nom complet : merill. | surnom(s) : nora. | âge & sexe : dix-neuf ans, ♀. | date et lieu de naissance : vingt-cinq juin mille neuf cent quatre-vingt-treize, londres. | nationalité : anglais. | orientation sexuelle : bisexuelle. | statut civil : célibataire. | profession : dealeuse & protestuée. | avatar : kaya scodelario. | groupe désiré : sil-yeon.

Vingt-cinq juin mille neuf cent quatre-vingt-treize. La météo annonçait une magnifique journée ensoleillée sur la capitale britannique. Sauf qu’à la télévision, ce n’est pas forcément la vérité qui est annoncé. Résultat : des pluies diluviennes tombent depuis la levée du soleil. Un signe, se dit la jeune femme qui tenait sa petite dans ses bras. A croire que le destin avait déjà été écrit entièrement en elle. La jeune maman savait qu’il allait se passer beaucoup de choses. Beaucoup trop durant ces prochaines années. A peine la porte de la maison passée avec sa jeune enfant, son mari lui fait face et la jauge avec cette lueur qu’elle déteste depuis neuf mois : la haine, la colère, la douleur. Pourquoi ? Parce qu’elle a fait exprès de tomber enceinte. Elle savait que c’était un échappatoire assez long dans le temps pour qu’elle fuit cet homme qu’elle avait épousé deux ans auparavant. Grave erreur. Avec sa petite, elle était en sécurité. Pour quelques années au moins. Sans un mot, il s’avança vers leur enfant. Une fille. Il n’en était que plus ravi. Cette étincelle malsaine dans les yeux de l’homme qu’elle avait jadis aimé la fit reculer. Ses yeux se posèrent sur elle. Sa respiration se coupa un instant. Non, pas déjà, pensa-t-elle. Quand il leva la main, elle ferma les yeux, mais à la place d’une gifle, il lui caressa la joue. Ecarquillant du regard, elle crut halluciner. Cette douceur, elle l’avait perdu il y a neuf mois. Depuis qu’elle lui avait annoncé « l’heureux évènement », il ne la touchait plus, se retenait de la frapper – bien qu’il l’est fait au visage par plusieurs fois – et que leur folie augmentait de jour en jour. Lui devenait fou de rage et de haine envers cette femme qui s’est joué de lui. Elle coulait dans sa folie de solitude, de tristesse, d’envie de meurtre. Le futur de la jeune Nora Merill ne présageait rien de bon.

Les jours passèrent, puis les années. A partir des six ans de la petite, tout bascula. Mme Merill savait que ce n’était qu’une question de temps, mais pas si jeune. Pas maintenant. Son corps tremblait, les coups s’enchaînaient et sa folie rendait la chose aussi douloureuse qu’excitante. De quoi perdre la tête, comme cela arrivait désormais. Le sang ne cesse de perler, mais elle garde pour elle la moindre protestation, le moindre cri. Elle sait que ça lui ferait trop plaisir. Et elle s’endort dans sa propre folie, sa propre médiocrité. La nuit ne s’arrête pas là, comme toutes les autres après ce jour. Aucun cadeau d’anniversaire, aucun gâteau, aucune chanson. Juste un « Pardon, ma fille » que sa mère lui avait murmuré à midi en sortant de table. Ce soir, la petite brune ne dormait toujours pas. Les bruits significatifs des claques la paralysaient et l’empêchaient de fermer l’œil, ne serait-ce que pendant un instant. Le pire fut encore quand la porte s’ouvrit. Son corps se figea, son cœur accéléra. Les minutes qui suivirent, elle aurait préféré ne jamais les vivre. Surtout pas si jeune. Surtout pas avec son père. Humiliant. Dégradant, Blessant. Affolant. Folie. Elle n’avait rien dit. Absolument rien. Comme sa mère, elle avait instauré un mur de silence imperméable. Cet instant créa la pire déchirure en elle. Une vague de haine et d’incompréhension. Chaque nuit depuis ce jour-là, ce fut la même brisure en elle.

La situation devint pire une fois plus âgée. Douze ans, premier rapport. Non protégé, non consenti. Le pire au monde pour elle qui rêvait dans sa douce folie que les contes de fée pouvaient encore existés, qu’elle avait eu juste la malchance de tomber sur un père maléfique et une mère folle allier. Un environnement tout sauf bon pour une petite sans défense. Se confier ? À qui ? Les gens ne la croiraient pas. Ses parents font bonnes impressions en public, mais à la maison, c’est tout autre chose. Totalement. Son silence ne se brisa pas ce soir là, si encore ceux d’après. Jamais elle ne dirait rien. Elle se taira, jusqu’à dans sa tombe. Six ans passèrent rapidement. Des études moyennes dans l’ensemble, bien que l’apprentissage des langues fût la seule exception. Malheureusement, elle n’avait pas envisagé à ce moment d’aller en Corée, sinon elle aurait travaillé cette langue plutôt que l’anglais, le français et le latin. Mais ce n’est pas important. Ce qui importait le plus, c’est qu’une fois les résultats sus le jour de son anniversaire – soit sa majorité – elle partait pour la Corée du Sud. Son billet, elle l’avait acheté grâce à quelques … jobs de substitution. Et à du fric qu’elle avait volé à son père quand il frappait sa mère. Rien de bien réjouissant. Dans l’avion, elle pouvait respirer. Sa folie resterait intacte, mais une nouvelle vie recommençait. Loin de ses parents, ces monstres.

Un pied. Deux pieds. Le soleil l’aveuglait. Les heures de vol l’avaient tué. Mais elle ne voulait pas dormir, pas encore. Son rêve se réalisait : partir de l’autre côté de la terre. Elle avait réussi. Une fois qu’elle apprit un peu de la langue nationale, la brune commença à créer sa vie de débauche : dealeuse et prostituée. Une manière comme une autre de gagner de l’argent. Sa folie ne fait qu’augmenter, sa consommation de drogue aussi. Depuis qu’elle a rencontré Dawn. Avec lui, c’est une relation pour le moins complexe. Rien de tout beau, tout rose. Elle n’en veut pas. Elle a mal et elle saigne de l’intérieur. Elle lui fait comprendre, d’une façon très explicite. Mais pourquoi serais-ce de sa faute ? Non, ça ne l’est pas. Sa folie embrouille sa tête autant que la drogue qu’elle s’octroie. Il faut bien mourir de quelque chose, se dit-elle souvent, un large sourire aux lèvres, badant dans une pelouse x ou y. Sa vie ne tient qu’à un fil et c’est ce jeune homme qui le détient. Malgré cela, elle couche à tout va, prenant des partenaires différents ou non, plusieurs, avec alcool, avec drogue, dans sa folie meurtrière envers elle-même. La vie est faite ainsi. Elle accepterait de mourir. Ce doit être un peu comme un orgasme. Bon et douloureux, comme la première fois. Un goût amer, qui lui tranche un cœur brisé et bafoué depuis ses six ans. La sauver ? Il faut pouvoir se sauver soi-même d’abord. Et ça, c’est tout sauf simple dans la vie sur terre. Voulez-vous jouer ?

Spoiler:

◗ si je te dis " amour " ... à quoi tu penses ? une grosse blague. ça n’a pas d’importance, ça n’existe pas. ce n’est pas une notion réelle, juste quelque chose de tellement éphémère que l’Homme est assez stupide pour croire que ce soit éternel, même au-delà de la mort. ◗ le coup-de-foudre, tu l'as déjà vécu ? qu'en penses-tu ? jamais. jamais. jamais. idem que l’amour, c’est juste un beau rêve où les gens se noient. stupide. mais je ne leur en veux pas. il faut être aussi fou pour y croire que pour le refuser totalement. j’ai choisis la seconde option et je vis dans ma folie. ◗ comment te comportes-tu avec tes conquêtes ? je prends, je jette. sauf … sauf Dawn. lui, ouais, non. il n’est pas comme les autres. je le déteste autant que je l’aime. ces sentiments sont aussi durs à éprouver l’un que l’autre, mais je préfère la haine. elle fait moins mal au cœur. ◗ qu'est-ce que tu recherches en particulier chez quelqu'un ? bien foutu, bon au lit, sans cœur, sans état d’esprit. what else. un peu comme ma conquête habituel, mais les autres suffisent sinon. qu’importe, ce que j’ai sous la main. noms, âge, sexe, qu’importe. rien n’a d’importance, absolument rien. ◗ es-tu déjà tombé amoureux ? parfois, certaines questions ne doivent pas être posées. comme celle-là. qui n’a jamais eu le cœur brisé, hein. va juste voir ailleurs si j’y suis, avec cette question. bien sûr que oui, bien sûr. tout le monde l’est un jour. ce qui en découle est différent à chaque fois. ◗ est-ce que ton cœur à déjà été brisé par quelqu'un ? ouais, ouais. la folie a une source, la douleur et la haine aussi. celui qui n’a jamais eu le cœur brisé n’a jamais vécu. même par amitié, on peut avoir le cœur brisé. c’est moins douloureux parfois, pas toujours. ouais.