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 beautiful stranger.

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honja ∞ better live than love.
Ahn Daniel

Ahn Daniel
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MessageSujet: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Lun 10 Déc - 22:10


« Je suis tout de même stupéfaite, on ne m'avait pas dit que j'aurais affaire à un beau jeune homme. C'est embêtant. » Un jour comme tous les autres. Une journée un peu plus courte. Une centaine de pages déjà prêtes et toutes fraîches à envoyer à l'imprimeur. Aujourd'hui, il n'avait pas que fait rédiger les rubriques qu'on lui avait attribuées, il s'était aussi chargé de la mise en page, de la modification des résolutions des images fournies par le catalogue, il avait dû contacter l'imprimeur et s'assurer que le papier qu'il prendrait était bien disponible et ainsi de suite. Il y avait peu de personnel aujourd'hui et même si c'était le cas, il fallait qu'il en finisse avec le numéro du mois prochain. En temps normal, il finit le boulot aux alentours de 18h pétante mais, aujourd'hui il avait pu quitter les lieux deux bonnes minutes avant et avec un nouveau boulot à la clef : Interviewer une femme sur sa relation avec les hommes. Son visage c'était littéralement décomposé. C'est de la pure exploitation, avait-il pensé au fin fond de lui. Ça n'était pas son boulot d'aller à la rencontre de ce genre de personne, mais bon, il ne pouvait pas lui dire. Il savait que la gérante le prendrait plus ou moins mal. Elle lui avait écrit l'adresse du restaurant sur un papier, une photo de la jeune femme qu'il allait pouvoir rencontrer et le genre de questions qu'il se devait de lui poser pour compléter la rubrique « mes expériences » - les femmes lisent vraiment n'importe quoi comme magazine - il s'y était alors rendu en vélo, malgré le froid hivernale qui planait sous la belle capitale. Il aimait vraiment cette sensation, celle de chercher la chaleur à tout prix, celle de sentir ses mains froides contre sa peau, se rendre dans un café pour y boire un café. Peut-être dirait-il que l'hiver estsa saison favorite, qui sait ?

Voilà, c'était ça qui l'avait ramené en face de cette femme, curieuse de tout à son propos. Elle était loin d'être moche, disons même qu'elle était plutôt jolie. Elle avait un magnifique sourire, des cheveux noirs qui lui retombaient sur la poitrine, ses yeux étaient peut-être ce qui lui plaisait un peu plus que tout le reste ou sa bouche. « Je suis vraiment désolé. » Les bruits des couverts qui grincent dans les assiettes, le brouhaha qui gagne de plus en plus le restaurant, des tables qui se vident et qui se remplissent aussitôt. Il lui donnerait trente ans. Elle se mit à rire, un rire qui ne dura pas très longtemps. Daniel retourna alors sa feuille et lui posa une nouvelle question : que faites-vous pour pimenter vos relations sexuelles ? Elle n'eut pas de réaction, il ne pouvait rien lire sur son visage. Elle se contenta de plonger sa cuillère dans son dessert et de la porter à sa bouche une fois pleine. Une fois qu'elle eut avaler, elle ouvrit la bouche et lui expliqua en détail ce qui l'excitait par-dessus tout. Daniel avait reprit son stylo, il écrivait assez vite, mais son écriture restait tout de même très nette. Il se mordait l'intérieur de la joue, ce qui laissait paraître ce sérieux sur son visage.

Il déposa enfin son stylo, fier et rassuré que l'interview se soit bien passé. Il arrêta un serveur et lui demanda un autre verre d'eau, ce qu'il fit immédiatement. Il en but une très longue gorgée et reposa le verre devant lui. « Vos yeux sont magnifiques. C'est pas commun. » Daniel releva lentement les yeux vers la femme, il avait l'impression que son visage était un peu plus proche, elle le soutenait à l'aide de ses deux mains, clignant deux fois des paupières. Tant mieux, il aimait bien les siens aussi. « C'est aussi votre façon de draguer un homme ? Devrais-je l'inscrire dans le questionnaire ? » Ils rirent à l'unisson. « Ça n'est pas souvent que l'on rencontre un coréen aux yeux bleus, je vous l'accorde. » C'était peut-être la seule chose dont il était fier chez lui, la couleur de ses yeux. Il aimait le fait qu'on puisse le complimenter dessus, il aimait moins le fait qu'on trouve ça bizarre. Il n'avait pas décidé du fait d'être différent, alors qu'ils la ferment tous. « Quel âge avez-vous ? » Daniel la fixa longuement, mais aucun son ne sortit de sa bouche. En vrai, il n'avait pas envie de répondre à cette question, à quoi cela pourrait bien l'avancer de toute façon ? Ils ne se reverraient plus jamais, elle finirait même par oublier le coréen aux yeux bleus. Alors pourquoi faire semblant ? Il s'humecta les lèvres, tapota le bout de ses doigts sur la table faite à base de bois. « Vous voulez manger autre chose, c'est moi qui paie. » La femme secoua de la tête et soupira doucement. Elle avait l'air déçue du fait qu'il ne veuille pas lui parler de lui, depuis le début de la soirée, Daniel avait tout fait pour éviter ses questions. Il était là pour le travail, pas pour ce faire des amis et encore moins une conquête. Le sexe, ça n'est pas pour lui. Après y avoir touché deux fois, il n'avait plus osé s'y aventurer de nouveau, alors ça n'est pas elle qui lui enlèverait sa bonne habitude. Le bruit d'une assiette qui se brise contre le sol. « Excusez-moi ! J'ai dû faire une erreur sur la commande. Je suis vraiment désolé, nous allons arranger ça tout de suite. » Daniel leva les yeux sur la table placée au beau milieu du restaurant, tous les regards étaient braqués sur la scène. Encore un putain de riche qui se croit tout permis, pensa le français, puis il termina son verre d'eau.


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sil-yeon ∞ got too much pain.
Park Cameron

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MessageSujet: Re: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Mar 11 Déc - 15:15


Quand on est seul, tous les jours se ressemblent. Le monde tourne sur lui-même sans qu’on n’en ressente les effets, et à chaque coucher de soleil, tout reste pareil. Parfois, Cameron avait l’impression d’être bloqué dans une autre dimension, une où le temps ne s’écoulerait pas. Pourquoi rien ne change ? Pourquoi je suis ce que je suis ? Les mêmes questions reviennent sans cesse. Cela le rendait fou. Il n’arrivait pas à faire taire ces abominables voix. Peu importe l’heure, peu importe son humeur, il les entendait toujours. Elles se moquaient de lui, elles l’énervaient et lui, il répondait presque toujours à leur provocation. Ce soir là, assis sur son canapé, il luttait pour la énième fois. Il se rongeait les ongles, se mordait les doigts. Il passait sa main dans ses cheveux bleus toutes les deux secondes, ou bien jouait avec son écarteur. Il se retenait. Il avait envie d’aller chercher un couteau dans la cuisine. Il souhaitait sentir le métal froid sur sa peau juste pour s’assurer de son existence. Sauf qu’il ne fallait pas. Son médecin le lui avait dit, il ne devait pas y toucher, c’est une chose interdite. Pourtant, il lui arrivait encore souvent de céder, bien moins qu’avant mais tout de même. Il était encore possible d’apercevoir des cicatrices sur ses bras. Il grogna, tapa des pieds, balança un coussin contre la télé qui manqua de tomber. Il respirait profondément pour essayer de se calmer mais la tension qui montait en lui refusait de se soumettre. Il ne savait jamais quoi faire dans ses moments. Se battre oui, mais contre quoi exactement ? C’est si difficile de tenir le coup face à une entité insaisissable et qui, en plus, est en vous. Quant aux médicaments, il avait déjà atteint la limite pour ce soir alors impossible d’en reprendre. Le seul et unique moyen qu’il avait pour redescendre c’était de se détendre. Plus il essayait, plus il s’éloignait de ce but, car plus l’échec le frustrait et enflammait ses nerfs. Il se leva et commença à faire les cent pas, il fallait qu’il bouge, qu’il s’occupe. Mais comment ? Il n’avait de la patience pour rien. Il frotta son visage avec ses mains tout en hurlant pour évacuer un coup. Dingue, complètement dingue. Ses jambes l’avaient guidé jusque dans la cuisine, chose mauvaise car tous les ustensiles dangereux se trouvaient là. Il avait donc plutôt intérêt à trouver rapidement de quoi se distraire. Peut être devrait-il sortir un peu ? Oui, surement que l’air hivernal lui fera du bien. La seconde suivante, il enroulait une écharpe autour de son cou et quittait son appartement non sans avoir fermé à clé. Il dévala les escaliers à une vitesse, et il continua sa course une fois dans la rue. Pendant plus de vingt minutes il slaloma entre les gens, il les bouscula et en renversa même certains ne prononçant aucune excuse à leurs égards. Ils pensaient surement qu’il s’agissait d’un jeune homme en retard, mais en fait, c’est juste un malade. Un pauvre malade en manque d’oxygène. Quand enfin il cessa son marathon pour reprendre son souffle, son estomac gronda pour attirer son attention et lui signaler le vide à remplir. Cameron posa sa main dessus comme si ça allait le calmer, et releva la tête. A gauche, rien. A droite, rien non plus. Il soupira, voilà, il n’avait plus qu’à marcher pour trouver un restaurant. En plus, il ignorait totalement où il se trouvait. Durant son petit footing il n’avait pas fait attention au décor, quelle galère ça allait être au moment de rentrer. Mais chaque chose en son temps, d’abord un endroit pour manger. En se focalisant sur cet objectif, Cameron parvint à oublier un peu ses envies morbides, voir même totalement. En fait, c’est un peu comme s’il venait de les mettre de côté pour y revenir plus tard. Après un autre petit moment de marche, il déboucha sur un magnifique parc et se dit qu’il trouverait bien un bistro ou quelque chose pas loin. Bingo, quelques pas de plus, et il aperçut un lieu qui lui parut sympathique. Il accéléra le mouvement et pénétra dans l’établissement.

Un serveur l’installa à une table près de la fenêtre comme le réclama l’adolescent. Il voulait pouvoir admirer le paysage, en profiter un peu. Ses mains posées sur la table, il reprenait enfin son souffle et son cerveau se remettait doucement en marche. Il secoua énergiquement la tête pour remettre ses mèches bleues en face, et adressa un petit sourire à la demoiselle qui lui apporta la carte. Qu’allait-il manger ? Son index parcourut chaque nom sans qu’une envie particulière ne se déclenche chez lui. Jusqu’à ce que le client d’à côté ne se fasse apporter une belle coupe de classe avec pleins de couleurs et des bonbons. Ce fut comme si des étoiles venaient de s’allumer dans les yeux du jeune garçon, alors dès que quelqu’un vint prendre sa commande, il désigna l’objet de ses désirs en murmurant un faible : « ça. ». Puis il remit ses mains sur la table et attendit patiemment. Le monsieur qui le suivait autrefois lui demandait toujours de mettre ses mains à plat sur son bureau, depuis Cameron avait gardé cette habitude. Il soupira, et les secondes défilaient lentement, il avait hâte de recevoir sa glace. Et quand enfin on la lui posa devant le nez, le sentiment qu’il ressentit ne fut pas celui espéré. Pourquoi la coupe était-elle moins remplie ? Il fronça les sourcils, ne cessant de la comparer avec celle de son voisin qui lui avait semblé bien meilleure. Pourquoi n’avait-il pas reçu les mêmes bonbons que lui ? Il se mordit la lèvre plutôt violemment. Pourquoi le vieillard à un joli décor et pas lui ? Son poing se serra avant de s’abattre sur le bois de la table et le serveur sursauta. « Je ne suis pas satisfait. » Déclara Cameron sans même avoir touché à sa glace. Il cogna encore une fois sur la table et se leva d’un seul coup. « Je veux être remboursé. » Il venait d’élever la voix, et foudroyait littéralement du regard son interlocuteur, comme s’il désirait le tuer. Il faut avoir conscience que dans la tête de Cameron, tout ceci avait un sens. Dans sa tête, il l’avait déjà payé. Pour lui, sa glace était réellement moins bonne, et surtout si elle était moins jolie, c’était qu’on l’avait fait exprès comme ça. Dans quel but ? Mais pour le blesser bien sur. Parce que tout le monde veut le blesser, parce que personne ne l’aime et qu’il est nul. Oui, ça ne pouvait être que ça. « M-mais monsieur, vous n’avez pas payé. » Cameron cria, et dans un élan destructeur, renversa la table qui se cogna à celle de derrière dont les clients se levèrent précipitamment, effrayés par la scène. « Vous vous foutez de moi ! Vous n’êtes que des incapables ! » Il saisit le serveur par son t-shirt, et comme la table, l’envoya dans le décor. « Ordure. » La première insulte d’une longue liste. Tous les regardaient mais aucun n’osait bougeait, trop impressionnés par la démence de l’adolescent aux cheveux bleus. Malheureusement, il ne s’arrêta pas aux mots. Pour dire vrai, plus rien ne se passait dans la tête, il avait juste envie de le cogner. Il mourrait d’envie de le défigurer, voilà. Et c’est ce qu’il entreprit de faire quand il se jeta sur lui, presque comme un animal.
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honja ∞ better live than love.
Ahn Daniel

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MessageSujet: Re: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Mar 11 Déc - 22:17

Si elle ne prenait rien d'autre, cela voulait dire qu'il pouvait ranger sa paperasse, la saluer et rentrer se reposer de cette dure journée. Demain serait encore pire et il priait au fin fond de lui pour que du personnel se pointe à la première heure. Il ne pouvait tout de même pas tout se prendre dans la tronche, ça n'est plus du tout un travail d'équipe si ça tourne de cette façon. Il soupira, puis porta son verre à ses lèvres, il les humecta légèrement et resta aussi silencieux. Il avait beau chercher un sujet de conversation, il ne trouvait pas. Peut-être devait-il lui demander si elle avait froid ? Pff, pourquoi faire autant d'efforts ? S'il osait partir, elle ne le retiendrait pas de toute façon. Il se dit qu'il était alors temps mais, un bruit se fit entendre plus loin dans le restaurant. Tous les regards se portèrent sur la scène qui était digne d'un film hollywoodien. « Je ne suis pas satisfait. » Il n'avait même pas fait attention à son entrée dans le grand restaurant et pourtant, il aurait dû être plus attentif étant donné qu'il un homme très observateur, n'importe quoi, n'importe qui, il porte automatiquement son attention sur la personne et puis, ça n'est pas tous les jours qu'on peut tomber nez-à-nez avec un gamin aux cheveux bleus, ses yeux n'auraient pas dû le laisser filer comme ça. Il s'en voulait de ne pas l'avoir observé plutôt et puis son visage était si attractif. Alors, comment ça avait pu lui échapper ? Il termina tranquillement son verre d'eau et une petite toux s'échappa d'entre ses lèvres, son regard toujours posé sur le garçon aux cheveux bleus. « Je veux être remboursé. » Un petit con de riche qui essaye de porter toute l'attention sur lui ? Voilà, l'image qu'il se faisait de lui à présent. Il n'avait pas l'air d'être un emmerdeur au premier abord, son corps était très mince, les traits de son visage fins et harmonieux, il ne serait lui donner un âge. Il donnait l'air d'un type fragile, tout l'inverse de tout ce qu'il montrait devant le restaurant entier. Daniel constata alors la coupe de glace sur la table, il n'était pas satisfait alors qu'il n'avait pas touché ce qu'on avait pu lui rapporter ? Manque de respect total. Et en plus il demandait à être remboursé alors qu'il n'avait même pas encore payé, quel con. Daniel arrêta un serveur pour lui demander un autre verre d'eau, aussitôt demandé, aussitôt fait. Il le descendit très lentement et soupira. Maintenant, il avait envie d'un bon café, mais cela voulait dire qu'il devrait encore se la coltiner et elle continuerait à le draguer. Merde. Cette simple pensée lui foutu un stress des plus intenses.

C'est lorsqu'il retourna la table que Daniel s'aperçut que ce garçon était bien plus qu'un simple riche gamin capricieux qui désire attirer l'attention sur lui. Il était bel et bien sérieux, il n'était pas satisfait de ce qu'on avait pu lui servir et voilà qu'il se mettait à gueuler. « Vous vous foutez de moi ! Vous n'êtes que des incapables ! » Personne n'osait bouger le petit doigt pour aider le serveur en difficulté, ni ses collègues, ni la clientèle, alors pourquoi ne devrait-il pas faire comme les autres ? Fermer les yeux, ce boucher les oreilles et reporter toute son attention sur la femme qui lui faisait face ? C'est ce qu'il fit, il lui offrit un petit sourire et elle, un plus grand. Mais, il n'arrivait pas à se concentrer ces cris, ces bruits, il releva les yeux vers la scène qui était devenue de plus en plus violente, voilà qu'il s'en prenait physiquement au serveur. Quelques collègues c'étaient rués sur les deux hommes histoire de les séparer. La scène était devenue incontrôlable, certains clients se levaient et quittaient le restaurant, d'autres - plus proche du garçon - se levaient et le regardaient comme un monstre. Daniel, s'excusa auprès de la femme d'un mouvement de tête et à son tour il se leva et se dirigea vers le garçon aux cheveux bleus. Le français lui attrapa violemment le bras, après ça il le tira avec force contre lui. Bordel, c'est pas possible, c'était ce genre de gringalet qu'ils n'arrivaient pas à gérer ? Il devait admettre qu'il avait de la force, mais il pouvait encore le gérer. « Calme toi. » dit-il calmement. Il essayait de se défaire de son étreinte, il lui tenait aussi tête. Cela le rendait dingue, comment pouvait-on être aussi têtu ? Ça en devenait presque ridicule. « Bordel, calme toi ! » hurla-t-il en le secouant brusquement. Il était plus frêle qu'il l'aurait imaginé et maintenant qu'il lui faisait face il pouvait confirmer qu'il avait l'air d'un gosse. Il le ramena brutalement contre lui et le sera dans ses bras comme pour le calmer, il n'était pas du genre à s'interposer dans ce genre de situation, lui il préférait ne pas s'en mêler, après tout, chacun sa vie, chacun sa merde. Mais là, il s'était senti comme obligé de le calmer, pour qu'il la ferme un peu, parce qu'il n'en pouvait plus de tout ce raffut. Il en avait assez fait, même beaucoup trop. « Je vous prie de l'excuser. » Il se courba en guise d'excuses, il serrait toujours le bras du garçon entre ses doigts, très fortement et le traîna jusqu'à la sortie du restaurant. Une fois dehors, il lui relâcha le bras. Là, maintenant qu'il ne portait plus son manteau, il pouvait sentir le froid lui manger la peau du cou. « Fais-toi oublier un moment, t'as vraiment foutu la merde là. » Pour qui tu te prends ? T'étais obligé de faire tout un cinéma pour une coupe de glace que tu n'as même pas touché ? Il aurait aimé continuer de la sorte, mais il n'était pas non plus du genre à se mêler de la vie des gens et puis il n'était pas curieux de nature. Il haussa tout simplement des épaules, glissant ses mains dans les poches arrières de son jean. Ils étaient à présent seuls, devant le restaurant, face à son vélo. « Tu te sens mieux ? » Et pourquoi tu as agi de cette façon ? Il ferma les yeux pour ne pas lui poser la question, mais qu'es que ça pouvait lui brûler les lèvres.
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sil-yeon ∞ got too much pain.
Park Cameron

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MessageSujet: Re: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Mer 12 Déc - 10:38

La rage s’empara de lui. Il voyait rouge. Il voyait tout rouge. Tout le monde était rouge et sa colère immense. Ça le rongeait de l’intérieur, non, en fait ça le brulait. C’est ça, comme une brulure, il sentait que ça piquait, que ça dévorait ce qui lui restait de lucidité. Il les détestait. A cet instant, ce maudit serveur, il serait prêt à le tuer. Pourquoi cet autre homme avait-il eu une plus belle coupe de glace de la sienne ? Pourquoi était-il toujours mis à l’écart ? Cameron ne voulait pas être différent. Ce n’était pas de sa faute s’il était inférieur, moins bien, moins doué. Il n’y pouvait rien, alors pourquoi l’univers le lui rappelle sans cesse. Il aimerait être quelqu’un d’autre, quelqu’un de meilleur mais il n’y arrive tout simplement pas. Pardonnez-le, ne l’enfoncez pas. La flamme grandissait en lui, et son corps ne répondait plus de rien. Aucune logique dans ses actes, dans ses paroles mais surtout, il ne savait pas ce qu’il faisait, il ne se rendait pas compte de la gravité, des ennuis qu’il risquait. Il le propulsa sans une once de remords contre une autre table. Le restaurant était devenu calme. On n’entendait que les cris de Cameron, et les chuchotements des clients effrayés. Il ruait de coups ce pauvre homme. Il n’avait pas eu de chance, c’était juste tombé sur lui, ça aurait pu être son collègue ou même sa collègue, mais non, c’était sur lui que Cameron soulageait ses nerfs et ça lui faisait un bien fou. Enfin relâcher sa tension, enfin laisser tout exploser. Il en mourrait d’envie depuis son matin, depuis son réveil il avait envie de destruction, et sentir ses poings s’écrasaient contre cet homme innocent lui faisait un bien fou. Il ne savait pas comment s’arrêter, il allait regretter quand il sera à nouveau lui-même, mais pour le moment sa haine sortait. Jusqu’à ce qu’il se sente aspirer à l’arrière. Qui osait l’empêcher de se soulager ? Il bougeait dans tous les sens, continuait d’hurler, et finalement se libéra pour à nouveau s’attaquer à sa victime, ou à sa proie telle une bête sauvage assoiffée de sang. Il l’insultait toujours. Dans toutes les langues qu’il connaissait, anglais, coréen, espagnol, tout y passait. Plus personne n’osait l’approcher. Personne n’allait l’arrêter. Du moins, c’était ce qu’il croyait. Quelqu’un l’attrapa à nouveau par les bras. Quel imbécile celui-là, pensait-il réellement pouvoir le retenir alors qu’il était dans un tel état de folie ? Il ne contrôlait ni son corps, ni sa fort et encore moins sa colère. « Mais lâche-moi putain ! » à ce jeune homme qui tentait de retenir il donna plusieurs coups de pieds, il essayait de le taper aussi de l’atteindre. Désormais, il était énervé contre ce mec là. Pourquoi venait-il s’immiscer entre eux ? Pourquoi voulait-il jouer le héros quand il sauvait la mauvaise personne ? Celui qui avait le plus besoin d’aide, c’était bien Cameron mais ça, personne ne se l’imaginait. Ils voyaient juste une espèce de monstre, un malade mental, un fou. Rien d’autre. Les apparences sont tellement trompeuses. « Bordel, calme toi ! » Sa voix résonna plusieurs fois dans sa tête, et il s’arrêta de bouger. Il fronça les sourcils, se demandant pour qui il se prenait. Il n’avait pas le droit de lui crier dessus comme ça. Il avait l’impression d’avoir une infirmière devant lui, celle qui avait peur de lui et qui hurlait tout le temps. Sauf que là, ce mec ne semblait pas effrayé du tout, au contraire de toutes les autres personnes présentes d’ailleurs. Le comble fut lorsqu’il se retrouva serré contre le corps de cet inconnu. Il écarquilla les yeux, serra les poings, et tenta de se dégager mais rien à faire, il le tenait fermement. Pourquoi faisait-il cela ? Voilà qu’il s’excusait à sa place en plus. Mais non, Cameron ne voulait pas s’excuser. Ce serveur ne l’avait pas volé, s’il lui avait rapporté une belle coupe de glaces, rien de tout cela ne serait arrivé. C’est la faute à ce pauvre type, son nez en sang, il l’a mérité amplement et franchement, ce n’était rien alors quelle chochotte. Il tenta de partir, de ne pas le suivre, mais ce garçon était beaucoup plus fort que lui et parvint tout de même à le trainer dehors. En se débattant de la sorte, Cameron manqua de tomber lorsque ses pieds foulèrent le trottoir. Dans un grand mouvement, il se détacha et lui tourna le dos. Il croisa les bras sur sa poitrine parce qu’il avait un peu froid, sans veste et sans un footing avant, la température n’était pas si agréable que ça.

« Fais-toi oublier un moment, t'as vraiment foutu la merde là. » Cameron grogna, râla, tapa du pied, bref, comme un enfant qui fait un caprice. Il s’énervait tout seul. Il avait envie de le frapper mais à en juger par la façon dont le brun l’avait maîtrisé précédemment, nul ne doute qu’il s’en prendrait plein la face et cela suffisait étrangement à le dissuader. « Ta gueule. » Lâcha-t-il quand enfin il pivota pour regarder le héros du jour. Il n’avait pas l’air méchant mais il l’agaçait tout de même. En fait, c’était un mec banal, normal, un de ceux qu’il aimerait bien être. A cette pensée, il soupira et leva les yeux au ciel demandant à Dieu, une fois de plus, pourquoi lui n’avait pas cette chance là. Il se mordit les lèvres parce que les larmes lui montaient aux yeux. C’était toujours comme ça. Il criait puis il pleurait. Il essuya vite ses joues avec son écharpe noire, et baissa la tête pour que l’inconnu qui l’avait plus ou moins calmé ne voie ça. Ce nœud dans la gorge, ce poids dans l’estomac, celui de la culpabilité. Qu’est-ce qu’il pouvait le détester. Il se sentait honteux d’avoir agit bêtement de la sorte, et surtout, de ne pas avoir pu se retenir. Encore un échec. Il se faisait pitié. Il souffla comme pour évacuer ce mélange de sentiments, et glissa sa main dans la poche arrière de son jean pour attraper son paquet de cigarettes. Parce que oui, il fumait. Cela le détendait autant que ça le pourrissait. Il alluma la première, et tira une longue bouffée. Il tremblait de froid mais aussi parce que ses nerfs lâchaient. « Tu te sens mieux ? » Parce que maintenant il s’inquiétait pour lui ? Cameron haussa un sourcil. Est-ce qu’il était sincère ? Ou bien n’était-ce que politesse ? Probablement de la politesse. Qui sur cette planète pourrait se faire du souci pour quelqu’un comme lui alors que même son père ne s’y intéressait pas. Les larmes coulaient silencieusement le long de ses joues, parfois il reniflait, et pour ne pas avoir à regarder son interlocuteur, il jouait avec un caillou qu’il faisait rouler en-dessous de sa semelle. Que devait-il lui répondre ? Cameron réfléchit de longues secondes. De longues secondes de silence entre eux parce qu’il ne savait pas ce qu’il devait lui dire. Mentir ou non ? Quel dilemme. D’un côté, il ne pourrait pas comprendre pourquoi il s’était mis dans un tel état. Personne ne pouvait comprendre puisque même lui ne savait pas pourquoi il perdait la raison. Borderline, ce n’est qu’une étiquette sur son front. Il souffla la fumée vers le sol, juste pour qu’il ne voie pas ses larmes. « Ouais, ça va. » Le serveur devait se sentir beaucoup plus mal que lui, physiquement en tout cas. Parce que Cameron souffrait énormément là. Le moment après la destruction était le pire. L’adrénaline qui redescend c’était un peu comme un bad trip pour lui. Il leva la tête pour regarder à l’intérieur du restaurant. Les gens payaient les uns après les autres pour partir le plus vite possible. Cameron leur avait sans doute coupé l’appétit. Seule une jeune femme restait assise et jetait sans cesse de petits coups d’œil dans leur direction. « Je crois que ta petite amie t’attend. » Avait-il deviné juste ? Il s’en fichait. Il n’était pas doué pour ça de toute façon puis ça n’avait rien d’important ou de crucial. Il arriva au bout de sa première cigarette, et aussitôt en alluma une deuxième. Peut être qu’il en fumera même une troisième. Ce genre d’addiction était fréquent chez les malades comme lui. Il devenait dépendant plus vite que les autres mais surtout tout était bon pour se pourrir la santé ou dépasser les limites du raisonnable. En parlant de raison, il devrait peut être retourné à l’intérieur et signer un gros chèque au responsable de ce petit restaurant. Oui, il allait faire ça après, en croisant les doigts pour que cela suffise. « Tu penses qu’ils vont porter plainte ? » De toute manière, même s’il le faisait, cela ne servirait à rien. Cameron sera excusé pour son comportement par les juges et ce juste à cause de ses troubles psychologiques. Dommage pour eux. La justice a ses limites comme on dit.
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Ahn Daniel

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MessageSujet: Re: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Mer 12 Déc - 22:03

Quelles sont les vraies raisons qui auraient poussé Daniel à intervenir ? Il se le demandait lui-même et sa seule réponse envers lui-même fut : Il me gonfle à crier comme à un débile. Oui, c'était bien la seule justification qui lui venait à l'esprit. Et pourtant, il sentait comme autre chose, il n'était pas seulement embêté par la voix du garçon. Il savait très bien ignoré les autres, c'est ce qu'il faisait tout le temps lorsqu'il était dans la rue ou même avec la poignée d'amis qu'il avait. Leurs liens n'étaient pas solides, parce que Daniel ne se confiait pas, il ne s'accrochait pas à cette amitié et ne voulait pas la faire évoluer. Il refusait catégoriquement de sortir avec eux, parce qu'il était trop fatigué et finalement il était exclu. Exclu de tout. Alors, pourquoi Daniel ? Dis-moi pourquoi, l'interrogeait sans cesse cette voix dans sa tête. Tu ne sais pas. Tu ne te contrôles pas. Ça n'est pas grave. Il lui attrapa alors le bras une première fois, puis une seconde fois plus violemment, il osa même hausser de la voix sur le garçon aux cheveux bleus. Il restait tout de même très calme, légèrement sévère, on voyait bien qu'il tiendrait tête au garçon quoi qu'il fasse. Qu'es qui ne va pas avec toi ? Qui es-tu ? Les autres chuchotaient encore, ils les pointaient du doigt : il doit le connaître pour intervenir de cette façon. Comment peuvent-ils engendrer autant de cinéma dans un si petit restaurant ? Les questions ne s'arrêtaient pas, Daniel n'en captait que quelques-unes, des mots, des phrases découpaient. Il se faisait voir au grand jour, lui l'homme de l'ombre. Il tira le garçon contre lui et le sera de toutes ses forces contre son corps, pour qu'il arrête de gigoter pour qu'il ne lui échappe pas. Oui, allez-y ! Je suis de mèche avec lui, croyez tout ce que vous voulez bande de cons. Il avala difficilement sa salive, il venait de l'arrêter dans sa folie et il n'avait eu le droit qu'à des accusations. Qu'es qu'il pouvait avoir les boules. Il se sépara du garçon et s'excusa à sa place, il était presque sûr qu'il ne le ferait pas de toute façon s'il lui demandait, alors quitte à le faire à sa place. Il le tira alors vers la sortie alors que l'autre essayait toujours de se défaire de son emprise. Il ferma ensuite brusquement la porte du restaurant et l'autre se dégagea tout seul de son étreinte. Il voyait bien qu'il était énervé, que ça ne lui plaisait pas qu'il se soit incrusté dans cette bagarre, mais c'était allé trop loin. Il fallait qu'il s'éclipse un moment, le temps que l'ordre se soit installé, que lui ce soit calmé, après ça, il pourrait rentrer de nouveau dans le restaurant s'il en avait envie. Peut-être qu'il s'excusera de s'être comporté de la sorte, oui, qui sait. Après s'être concerté avec lui-même, peut-être qu'il se dira qu'il a été idiot d'avoir agi de la sorte, peut-être qu'il n'assumera pas, mais il le pensera. « Ta gueule. » L'homme aux yeux bleus planta son regard dans le sien, pas de doute, c'était bien à lui qu'il s'adressait. « Parle moi correctement. » Impulsif. Il avait été rapide à lui répondre, il ne pouvait pas le supporter. Personne ne lui parle sur ce ton. Le silence se posa durement entre les deux hommes, ils se tenaient tête. Daniel en avait l'habitude, ça n'était pas le premier à lui parler sur ce ton, son père était le premier à le faire. Lorsque son père lui parlait sur ce ton, il ne pouvait rien dire, il se contentait de baisser les yeux et de faire la victime, mais lorsqu'un merdeux qu'il ne connaissait pas osé le lui dire, il ne pouvait la fermer. Il se libérait, parce que ça le gênait. Il s'adossa au mur du restaurant, les mains dans ses poches arrières, le cou bien rentré parce qu'il avait froid. Il aurait peut-être dû prendre son manteau avant de s'aventurer dans cette merde. Oui, il aurait dû. Daniel renifla légèrement et se frotta le bout du nez, il pouvait parier qu'il tomberait malade demain. Il se frotta les mains et souffla dedans, son regard se porta sur le gamin capricieux, il lui faisait à présent dos. Tu boudes, aurait-il voulu lui demander. Il n'avait pas l'air si mauvais et pourtant il puait à l'intérieur. Bien dommage, Daniel était le seul gamin pourrit qu'il pouvait supporter. Le garçon sortit son paquet de cigarettes et en coinça une entre ses lèvres, il ferma les yeux à cette vue. Lui qui luttait dur comme fer depuis deux semaines pour ne pas fumer, se retrouvait confronté à cette putain de situation, il ne manquait plus que ça. Est-ce qu'il allait mieux maintenant ? Est-ce que sa cigarette avait bon goût ? Il s'humecta les lèvres lorsque l'odeur lui chatouilla le bout du nez, il ne devait surtout pas craquer.

Il n'eut pas de réponse tout de suite, le garçon à la chevelure bleuâtre lui tournait toujours le dos, il tremblait, sûrement de froid, Daniel n'insista pas. Il s'ébouriffa les cheveux, regardant son vélo, toujours sur le sol. Il n'assumerait vraiment pas le retour, demain il serait malade. C'était une confirmation maintenant. Ses yeux s'étaient fermés, il essayait de visualiser dans sa tête, la bouche du garçon, la cigarette qui s'y pose, la fumée qui s'échappe. Ça le rendait fou, il était prit de multiples spasmes. Surtout résiste, Niel. « Ouais, ça va. » Il n'ouvrit pas les yeux, il était toujours très concentré sur son obsession, son fantasme. Il vivait un cauchemar éveillé. Alors, comme ça il allait mieux ? Est-ce qu'il se rendait compte de ce qu'il avait pu faire, de la gravité de ses actes ? Est-ce qu'il pouvait regretter et s'en vouloir ? Il se le demandait bien et comme toujours, il le garda pour lui. Parce qu'il jugeait encore que ça n'était pas son problème. Il n'était pas psychologue et il n'aurait pas aimé qu'on lui pose ce genre de question. Il aurait buté la personne. « Je crois que ta petite amie t'attend. » De qui ? Il regarda à l'intérieur du restaurant et ne pu se retenir de tirer la tronche. Cette femme ? Sa petite amie ? Mais même pas pour rigoler, c'est moi qui vous le dit. « C'est pas ma petite amie. » rétorqua-t-il rapidement. Il n'avait pas l'habitude de répondre aussi vite, ni de répondre tout court, mais les mots étaient sortis tout seul. Il ne l'aimait pas, elle représentait tout ce qu'il détestait. Beaucoup trop curieuse. Voilà, pourquoi il ne pourra jamais sortir avec personne. Il est trop exigent, ses envies changent, ses tendances aussi. On ne sait jamais ce qu'il veut. Quel mec chiant. Il le regarda écraser la première cigarette, qu'il enrichissait avec une toute nouvelle. Daniel s'approcha de lui, il bloqua durement son visage entre ses doigts et essuya ses joues humides, il avait beau vouloir les dissimuler, elle se voyait encore. « T'es vraiment pas doué toi. » Il relâcha son visage et fixa attentivement la cigarette, putain il en avait envie. Ses doigts tremblaient, l'odeur du tabac l'enivrait. Il devenait fou. « Tu penses qu'ils vont porter plainte ? » Il sortit de sa rêverie. Il s'en faisait pour ça maintenant ? Il y avait moyen de négocier avec le patron après tout, il n'irait pas jusqu'à là s'il prenait le temps de s'excuser ou peut-être qu'il aura affaire à un gros salaud qui l'enverra chier et qui lui pourrira la vie. A voir. « J'en sais rien » Il fit une légère pause et se caressa la clavicule. « T'as tout de même amoché l'un des serveurs, tu as renversé une table, brisé de la vaisselle et pour terminer tu as fais fuir la clientèle. Oh, j'aurais été lui, tu y serais passé mon petit. » T'es vraiment con Daniel.

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Park Cameron

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MessageSujet: Re: beautiful stranger.   beautiful stranger. Rapons10Mar 18 Déc - 16:46

Dans ces moments là, il perdait juste les pédales. Plus rien ne comptait que lui-même, toutes ses pensées se retournaient contre lui, et les différentes voix dans sa tête se mélangeaient jusqu’à ce qu’il n’entende plus celle de la raison. La folie l’envahissait alors progressivement alors. Au début, il luttait, et de toutes ses forces, mais après un temps, il perdait et ça à chaque fois. Là encore, il avait mis toute la bonne volonté du monde dans son combat. Il était sorti pour s’aérer, pour se changer les idées, et il avait été à deux doigts de réussir. Si seulement oui, si seulement il ne s’était pas mis à réfléchir, à se maudire. Il finissait toujours par se rabaisser, par désespérer et donc par angoisser. L’angoisse chez lui ne s’exprimait pas comme chez d’autres qui pouvaient se ronger simplement les ongles. Non, lui il avait besoin de tout détruire sur son passage. Ce pauvre serveur, quand il y repensait, cela le foutait encore plus en rage mais une rage bien différente. Une rage cette fois-ci normale, celle de la culpabilité. Les larmes se mettaient normalement à couler là, quand il réalisait ses bêtises, comme maintenant en fait. Il se haïssait d’être si méprisable, d’être une erreur dans la nature, quand il rencontrait des gens comme ce mec qui avait sauvé le serveur de sa démence. Un brun aux yeux bleus, peu courant pour un asiatique, mais il n’en restait pas moins un mec comme ça, parmi tant d’autres. Cameron aussi aimerait beaucoup se fondre dans la masse. Il adorerait se faire oublier. Peut être que les gens lui pardonneraient. Est-ce que son père reviendrait alors ? Rien n’était moins sur. Il souffla, tremblotant de froid mais aussi à cause de cette montée d’adrénaline qu’il y avait eu dans son corps. Une cigarette allait drôlement bien passé. Une dépendance dont sa maladie n’était qu’à moitié responsable. Quand son médecin lui disait que ça ne faisait qu’empirer les choses, il ne l’écoutait pas. Il trouvait qu’au contraire cela lui permettait de retrouver un peu ses esprits et de penser plus calmement sans avoir tout de suite à exploser. Il ferma les yeux et respira un grand coup avant d’entrouvrir à peine les lèvres pour laisser la fumée filer tout doucement. Ses petits yeux cherchèrent ensuite à éviter absolument le regard du jeune homme qui ne semblait pas vouloir partir. Ne lui avait-il pas dit qu’il allait mieux ? Croyait-il qu’il n’était pas capable de se calmer seul ? Que pensait-il de lui ? Il devait s’en dire des choses, comme : c’est un fou, sa place est dans un asile ou encore qu’il crève. L’asile, il connait trop bien ce que c’est et il ne veut plus jamais y retourner. Il préfèrerait apprendre à vivre comme les autres, comme le sauveur. Il voudrait bien que sa petite amie l’attende à une table, qu’elle soit aussi jolie. « C'est pas ma petite amie. » Cameron haussa les épaules. Après tout, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Dommage tout de même, elle disposait d’un certain charme, son sourire paraissait charmeur même lorsqu’il se faisait timide. Peut être que le monsieur en face de lui n’était tout simplement pas de ce bord là. À cette pensée, il pouffa de rire et secoua la tête. Qu’est-ce qu’il pouvait être bête. « Elle est pourtant mignonne. » Elle avait surtout l’air d’une fille facile. Plus il la détaillait, plus il remarquait certains signes qui ne trompent pas. Le décolleté, le maquillage impeccable, les vêtements probablement neufs. Même si Cameron manquait d’expérience en le domaine, il comprenait certaines choses beaucoup plus rapidement. Un peu comme s’il avait été doté d’un don. Ou peut être qu’à force de se tenir à l’écart, il avait juste appris à classer les gens dans des catégories voir des sous-catégories. « Elle t’aime bien, c’est une fille facile, profite. » Il s’autorisait ce genre de réflexion parce qu’il n’était pas encore totalement redescendu sur terre. Sinon, jamais, je dis bien jamais, il n’aurait osé dire quelque chose comme ça ou alors il aurait rougi la seconde suivante.

Même s’il tentait d’agir normalement et de se focaliser sur autre chose, il n’y parvenait pas vraiment. De ce fait, les larmes continuaient leur course folle sur ses petites joues de poupée en porcelaine. Il écrasa sa première cigarette pour en allumer une autre toute de suite après. Quand il releva les yeux, il croisa le regard du brun qui s’était considérablement rapproché. Cameron eut même un geste de recul et sursauta légèrement lorsqu’il sentit ses doigts sur sa peau. Voilà longtemps qu’il n’avait pas laissé quelqu’un l’approchait de si près, d’ailleurs, il détestait normalement qu’on le touche. Pourtant, il ne fit rien, bien trop pris de court. N’avait-il pas peur Qu4il lui saute dessus à son tour ? Ils se souvenait des aides soignants qui craignaient tant ses crises de colère et qui restaient le plus loin possible du petit fou. Donc qu’un inconnu fasse ça l’impressionnait, l’intimidait et même le gênait. « T'es vraiment pas doué toi. » Cameron baissa les yeux pour éviter d’avoir à croiser son regard et à travers ses larmes il esquissa un tout petit sourire. Certes, mais il n’y pouvait rien. Il souhaiterait tellement ne pas être comme ça, il le désirait de tout son cœur mais non, il n’y arrivait pas. À croire qu’il restera bizarre toute sa vie. Quand il s’éloigna à nouveau, Cameron ne put s’empêcher de rougir. Ses joues petit à petit devinrent rouges, toutes rouges. Ses larmes coulaient encore mais il essayait maintenant de cacher son sourire à la place. Pour cela, il changea de sujet et revint sur le pourquoi du comment ils avaient atterri dehors tous les deux. Il lui demanda s’il pensait que le patron allait porter plainte contre lui. Cela le préoccupait un peu, mais pas tant que ça pour dire vrai. Il savait que peu importe ce qu’il allait faire, il parviendrait toujours à s’en sortir grâce à l’excuse de sa maladie. Par contre, il ne voulait pas faire un nouveau séjour dans un centre hospitalisé et c’était là son véritable souci sauf qu’il ne pouvait pas le lui dire. « J'en sais rien. T'as tout de même amoché l'un des serveurs, tu as renversé une table, brisé de la vaisselle et pour terminer tu as fais fuir la clientèle. Oh, j'aurais été lui, tu y serais passé mon petit. » En l’entendant, Cameron avait envie de rire. La façon dont il énonçait les choses avait quelque chose de comique alors que bien sur cela ne l’était pas. Néanmoins, il fronça les sourcils quand il capta un détail qui le dérangeait fortement. « Je suis pas petit, d’accord. » Cameron avait horreur qu’on le considère encore comme un bébé. Il était un grand garçon maintenant. Il n’était plus au lycée, il avait commencé ses études et puis, il vivait seul. Il se débrouillait bien, savait faire à manger, faisait le ménage. Non, il ne se jugeait pas comme un gamin alors il ne supportait pas que les autres le considèrent comme tel. Il tapa du pieds, et croisa les bras sur sa poitrine. Pas très mature. Puis il tira une bouffée, et recracha la fumée au visage de son interlocuteur en guise de punition. Il réfléchit alors et d’un coup demanda : « Tu en veux une au fait ? Je suis sur que t’en veux une. » Il dégaina son paquet, tira une cigarette et la plaça entre les lèvres du beau brun. Il chercha son briquet dans ses poches et quand il l’eut enfin trouva, il alluma la tige de nicotine en mettant une main devant pour que l vent ne souffle pas sur le feu. Il glissa ensuite ses mains dans ses poches, et se balança d’un pied à l’autre en regardant le sol. « Tu peux partir tu sais. » Oui, parce qu’il ne comprenait toujours pas pourquoi ce mec là restait avec lui. Il n’avait vraiment pas l’habitude qu’on fasse attention à lui. Ou plutôt, il n’a plus l’habitude.
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